Auteur du deuxième temps des séries du 50 m papillon (26’’13 derrière 26’’07 de Marie Wattel), Mélanie Henique n’a cependant pas satisfait aux critères de sélection (25’’85) pour les championnats du monde de Gwangju. Pour la première fois en dix ans, la Marseillaise de 26 ans ne s’envolera pas avec l’équipe de France cet été.

Quel est ton sentiment à l’issue de cette série matinale ?

A l’arrivée, je n’ai même pas osé regarder le tableau d’affichage. J’attendais juste que le speaker annonce le temps et lorsque je l’ai entendu, je me suis demandée ce qui s’était passé pendant la course. Je ne pense pas avoir commis d’erreur, mais j’ai quand même raté huit semaines d’entraînement cet hiver (blessure). Ça manquait peut-être un peu d’explosivité. C’est comme ça, c’est le sport. Les critères étaient élevés. Réaliser 25 secondes 8 le matin le dernier jour des championnats, c’est vraiment du très haut niveau. Il fallait être présente. C’est dommage…

(KMSP/Stéphane Kempinaire).

As-tu senti dans l’eau que ça ne répondait pas ?

Non, au contraire, j’y ai cru jusqu’au bout. Je savais que ça allait être compliqué. J’avais peur d’échouer à pas grand-chose. Au final, ça ne passe pas du tout, donc (elle soupire)… Je ne sais pas (elle souffle encore)… C’est un sentiment compliqué à décrire car cela fait dix ans que je suis en équipe de France. Après, j’ai nagé beaucoup de crawl cette année parce que c’est la course que je privilégie pour les Jeux Olympiques de Tokyo et qu’il me reste beaucoup de travail à réaliser.

(KMSP/Stéphane Kempinaire).

Comment as-tu géré l’attente depuis le début des championnats de France (mardi 16 avril) ?

On perd un peu d’énergie, forcément, mais j’ai l’habitude car le 50 m papillon se nage souvent dans les derniers jours (elle s'interrompt)… Désolé, mais j’ai un peu de mal à trouver des explications. Je ne suis même pas certaine qu’il y en ait. Je vais aller récupérer un peu et ensuite il sera temps de réfléchir à ma fin de saison.

Recueilli à Rennes par A. C.