« Je reviendrai plus fort » | Fédération Française de Natation
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Mardi 16 Avril 2019 - 19:45

Après avoir claqué un « surprenant » 1’00’’70 en séries du 100 m brasse - surprenant mais insuffisant pour satisfaire aux critères de sélection pour les championnats du monde de Gwangju (59’’90) – le Marseillais Théo Bussière a amélioré son chrono en finale en signant un convaincant 1’00’’31. Le titre de champion de France est presque anecdotique quand on connaît le potentiel du brasseur tricolore (59’’46 l’année dernière aux championnats de France de Saint-Raphaël, ndlr) et la saison qu’il vient de traverser. Opéré de l’épaule en octobre 2018, convalescent, puis de retour à l’entraînement en janvier dernier, il a su puiser au fond de lui-même pour revenir à son meilleur niveau (ou pas loin) et disputer des championnats nationaux qui paraissaient utopiques il y a encore quelques mois.

Théo, que retiens-tu de cette première journée de compétition ? N’y-a-t-il pas un peu de frustration à échouer si près des critères de qualification ?

Non, il n’y a absolument aucune frustration ! Je savais en arrivant à Rennes que la qualification pour les Mondiaux serait difficile, voire impossible. L’idée même de participer aux championnats de France a germé petit à petit, un entraînement après l’autre. Maintenant, je suis là, je savoure et pour être tout à fait franc, je suis très content de mes chronos (1’00’’70 en séries et 1’00’’31 en finale). Je ne pensais pas nager si vite. Dans l’eau en tout cas, ce n’était pas l’impression que j’avais.

A te voir évoluer dans le bassin rennais il est difficile de croire que tu aurais pu renoncer aux championnats de France.

Quand j’ai décidé de me faire opérer cet automne, je ne savais pas combien de temps ça allait me prendre pour revenir. Je ne savais même pas si j’allais pouvoir revenir vraiment… Donc quand on m’a opéré en octobre 2018, les championnats de France de Rennes étaient entre parenthèses. Mais c’est revenu assez vite. Je manque encore d’entraînement par rapport aux autres, mais c’est déjà pas mal d’être là.

(KMSP/Stéphane Kempinaire).

Qu’est-ce que l’opération a changé ?

Depuis février 2018, je galère avec mon épaule. Mais dès que je me suis fait opérer, la douleur a disparu et j’ai pu bouger mon bras normalement. Ensuite, il a fallu respecter une période de repos, mais depuis janvier je m’entraîne avec le groupe. Je ne fournis pas un travail « normal », mais j’ai retrouvé les bassins et la compétition du coup, et ça, c’est un vrai bonheur !

Tu n’éprouves plus aucune gêne ?

Ça arrive encore parfois, mais tout le staff du Cercle est très vigilant. Sans compter que maintenant, j’ai aussi le genou qui « couine » un peu parce que pendant que mon épaule était au repos, j’ai fait beaucoup de jambes. Sauf que le ciseau en brasse est particulièrement traumatisant. Voilà pourquoi, aujourd’hui, je suis très prudent. Je reviens à mon rythme en essayant de ne pas brûler les étapes.

A l’instar d’ailleurs des autres revenants marseillais : Anna Santamans (blessure) et Clément Mignon (retour). Comment se déroule votre remise à l’eau ?

Clément, c’est différent, il a arrêté, puis il a décidé de revenir. Il est plus en forme que jamais. Anna, en revanche, a connu une galère encore plus longue que moi. Quasiment un an de plus. On est revenu en même temps et là on se retrouve tous les deux aux championnats de France, c’est fort… On montre tous les deux qu’on a des ressources, comme tous les sportifs qui reviennent d’une longue blessure d’ailleurs.

(KMSP/Stéphane Kempinaire).

Comme l’an passé (il avait déclaré forfait pour les Euro de Glasgow en raison de sa blessure à l’épaule, ndlr), tu suivras tes partenaires de l’équipe de France à la télévision. Compte-tenu de la saison que tu viens de vivre, cela ne représente pas un coup d’arrêt, mais te reste-t-il suffisamment de temps pour être performant aux Jeux de Tokyo, l’année prochaine ?

Mon objectif, c’était de remonter en puissance cette saison. Je me dis que cet été, j’aurais récupéré et je serais dans les bonnes conditions pour signer mes meilleurs temps à la compétition à laquelle je vais participer. D’une certaine manière, c’est une bonne chose que ce ne soit qualifié pour les championnats du monde…

Pourquoi ?

Si je m’étais qualifié aux Mondiaux, je n’aurais pas été compétitif. Je me serai retrouvé en séries et puis tchao… Moi, ce que je veux, c’est retrouver la compétition et m’exprimer. Ce matin (mardi 16 avril), j’ai fait le temps pour les Universiades. Si je peux aller chercher une finale là-bas, ce serait top. Quant à suivre mes partenaires à la télévision, j’ai l’habitude maintenant, ça ne me changera pas trop (sourire)

Et les Jeux ?

Ça reste l’objectif suprême ! Tous les nageurs que je croise pensent à ça. En ce qui me concerne, je trouve que la dynamique est bonne. Mes chronos en série et finale sont encourageants. Et puis, je me dis aussi que cette blessure et toute cette saison vont m’aider à mûrir. J’apprends qui je suis, comment je suis fait et comment gérer ça. Je reviendrai plus fort !

Recueilli à Rennes par A. C.

Le saviez-vous ?

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Environ, 6 400 bassins existent en France, 650 bassins sont certifiés FFN
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Jean Boiteux a remporté le premier titre olympique de la natation française aux Jeux d’Helsinki de 1952  avec 400 m nage libre en 4’30’’07
Le plongeon tricolore n’a ramené qu’une médaille olympique. C’était Mady Moreau en 1952 à Helsinki, qui a terminé deuxième du tremplin à 3 m
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Les Jeux Olympiques de Barcelone en 1992 sont les premiers depuis Munich en 1972 à se dérouler sans aucun boycott.
L’eau libre a fait son apparition aux J.O. en 2008. Seul le 10 km figure, au programme de la plus grande compétition planétaire
Pour la première fois il y aura une épreuve de duo mixte en natation synchronisée aux championnats du Monde 2015
12,7 millions de français pratiquent la natation en loisir
Le water-polo a été le premier sport collectif français champion olympique à Paris en 1924. Les Bleus ont battu la Belgique en finale (3-0).
Les championnats du monde de Barcelone en 2013 sont les premiers à avoir accueilli des épreuves de High Diving
Le plongeon a intégré le programme olympique dès les Jeux Saint-Louis en 1904

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