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Champion olympique du 100 m nage libre à Pékin, en 2008, et avec le relais 4x100 m nage libre à Londres, en 2012, Alain Bernard est un « retraité » heureux. L’Antibois n’est d’ailleurs jamais très loin des bassins et manque rarement une occasion de partager son expérience du haut niveau.

Dunkerque. Mars 2012. Alain Bernard se classe cinquième du 100 m nage libre des championnats de France qualificatifs pour les Jeux Olympiques de Londres. L’Antibois ne pourra donc défendre son titre obtenu quatre ans plus tôt à Pékin. A sa sortie de l’eau, une immense ovation lui est réservée. Alain vient de disputer son dernier aller-retour sur le sol français. Il tirera sa révérence quelques mois plus tard à l’issue des Jeux britanniques.

« Lorsque je suis sorti de l’eau, j’étais soulagé », livre-t-il aujourd’hui. « Tout était clair dans ma tête. D’autant que j’avais la chance d’avoir plusieurs opportunités de reconversion, notamment par le biais de mes partenaires privés comme EDF. » Tenté par une aventure dans la gendarmerie en tant que pilote d’hélicoptère, le sprinteur avait même entrepris tous les tests et le concours, à l’instar de son coéquipier Hugues Duboscq (triple médaillé olympique de bronze). « Mais je me suis rendu compte que ce n’était pas forcément ma vocation et que les bassins allaient me manquer. »

Car Alain Bernard est un authentique passionné, un technicien qui s’intéresse à tous les paramètres de la performance et qui adore partager le fruit de sa longue expérience. « Je suis vraiment heureux de pouvoir échanger avec les plus jeunes. Je pense que les « anciens » de l’équipe de France ont un rôle d’ambassadeur à assumer. » Et Alain endosse ce costume à la perfection. Il organise régulièrement des stages d’été avec de jeunes nageurs, il s’improvise entraîneur à l’occasion du concours « Dans la peau d’un champion » organisé par EDF à chaque championnat de France et il est également consultant pour la chaîne Eurosport depuis la fin de sa carrière.

« Au moment de prendre ma retraite, je souhaitais me laisser quatre ans pour voir où cela pouvait me conduire et si je souhaitais m’orienter dans une branche spécifique. En décembre 2016, j’ai fait le point et je m’aperçois que ça fonctionne très bien. J’aime ça et je souhaite rester concentré sur la natation. Ce sport m’a révélé en tant qu’homme et j’aurais beaucoup de mal à m’en éloigner. » D’ailleurs, le double champion olympique continue à nager « ou plutôt à barboter, une à deux fois par semaine ». Un ambassadeur, un vrai.

Jonathan Cohen

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