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Sept mois après avoir décroché deux médailles aux Euro de Kazan (Russie) en petit bassin (l’argent sur 50 m dos et le bronze sur 100 m dos, ndlr) pour sa première apparition sur la scène internationale, la Guyanaise Analia Pigrée, 20 ans, a confirmé l’étendue d’un potentiel que l’on pressent immense en s’adjugeant le bronze du 50 m dos aux championnats du monde de Budapest (27’’40).

Que t’inspire cette médaille de bronze mondiale ?

Je ne sais pas si elle est inattendue parce que j’avais à cœur de faire une grosse finale et de jouer le podium, mais cela reste malgré tout exceptionnel pour mes premiers championnats du monde en grand bassin.

Comment as-tu vécu cette journée ?

Depuis ce matin, je suis super excitée (sourire)… D’habitude, je fais une sieste d’une heure et demie, mais aujourd’hui, je n’ai dormi que vingt minutes. Je n’arrivais pas à trouver le sommeil. Avant la course, j’étais dans le même état. J’avais envie d’y aller et de tout donner. Après, c’est un cinquante. Tu donnes tout. J’ai joué la touche en ne donnant pas un dernier coup de bras et ça a fonctionné (sourire)

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Que représente cette médaille mondiale ?

Cette médaille marque le début de ma carrière ! Je suis fière et j’espère que mes parents le sont aussi parce qu’ils ont consenti beaucoup d’efforts pour que je puisse m’entraîner à Font-Romeu.

Les médailles des Euro de Kazan à l’automne dernier ont-elles joué un rôle dans la manière dont tu as abordé cette finale ?

Oui, je pense qu’elles m’ont été d’une grande aide ! J’ai acquis de l’expérience en Russie. Je sais mieux gérer mon stress depuis cette expérience internationale en petit bassin (novembre 2021).

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

L’équipe de France a décroché trois médailles ce soir (mercredi 22 juin). Quelle moisson historique !

Hier (mardi 21 juin), on s’était dit que cette soirée pouvait être magique. Cela a bien débuté avec Maxime (Grousset, argenté sur 100 m nage libre), puis il y a ma médaille de bronze sur 50 m dos avant le second titre de Léon (Marchand) sur 200 m 4 nages !

Tu as le même âge que Léon. Quelle place occupe-t-il au sein du collectif national ?

Il est un peu dans sa bulle, mais il est là, il vit avec nous !

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Sans faire le rabat-joie, rappelons quand même que le 50 m dos n’est pas une distance olympique…

(Elle sourit)… Oui, c’est pour cette raison qu’à partir de l’année prochaine, je vais davantage me concentrer sur le 100 m dos en espérant décrocher ma qualification pour les Jeux olympiques de Paris.

A Budapest, Adrien Cadot

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