Septième de la finale du 200 m brasse des championnats d'Europe, le nageur de 23 ans a calqué sa marque des demi-finales de la veille (2'11''14). Il savoure des championnats à son goût.
Antoine, quelle est ta première réaction à l'issue de cette finale ?
Ouh, ça fait mal ! Mais j'ai vraiment adoré. J'ai vraiment adoré. Je sais que le public n'était pas là pour moi mais, en brasse, on l'entend vraiment beaucoup. Et c'est vraiment très agréable. Ça donne envie d'être à Paris (2024).
Physiquement, comment te sentais-tu ?
Apte ! Je me sentais mieux qu'hier. Mais les trente derniers mètres étaient plus durs aujourd'hui. Globalement, je suis assez content de cette course, même si je suis un peu loin de mon meilleur temps. Je ne m'attendais pas, non plus, à gagner deux secondes en une journée (il sourit) !
Tu te situes où tu l'imaginais, donc...
Oui ! La saison a été plutôt longue. On a d'abord dû se préparer à deux compétitions internationales en petit bain, puis aux championnats de France, du monde et d'Europe, ça fait beaucoup. Et malheureusement, les blessures ont accompagné cette année. Du coup, c'était un peu compliqué. Mais ce sont de beaux championnats. Il y a une bonne ambiance avec l'équipe. La victoire d'Analia (Pigrée, lire par ailleurs) m'a bien motivé juste avant d'aller derrière le plot. C'est quelque chose d'assez spécial et de très motivant.
James Wilby qui coiffe tout le monde, ligne d'eau n°8... surprenant ?
Surprenant ! J'étais un peu dégoûté qu'il passe en finale parce que je sais qu'il peut produire des courses incroyables. C'est un nageur dont le meilleur chrono est en 2'7''. Il a fini deuxième des Jeux du Commonwealth en 2'8''... S'il n'avait pas été en finale, ça aurait ouvert un peu plus la porte ! Je savais qu'il allait faire une grosse course même si les Anglais ne sont pas forcément au top de leur forme.
En somme, tu tires du positif de cette soirée...
Oui ! Pour ma première finale... Je pensais être plus stressé, déjà ! J'étais assez relâché et, vraiment, j'adore cette piscine et l'ambiance qu'il peut y avoir ici. C'est assez incroyable.
À Rome, David Lortholary
Photo KMSP/Stéphane Kempinaire