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C’est ce qui s’appelle marquer les esprits. En claquant 51’’45 en finale du 100 m nage libre des championnats de France d’Angers en petit bassin, Marie Wattel s’est emparée du record de France de la spécialité devant Charlotte Bonnet, l’ancienne détentrice en 51’’65. La plus anglaise des nageuses tricolores, absente des Euro de Glasgow la semaine passée pour privilégier la finale de l’ISL (Las Vegas les 21 et 22 décembre), a démontré que ses deux finales mondiales à Gwangju (50 et 100 m papillon) ne devaient rien au hasard.

Quelle finale ! Et quel chrono !

Oui, je suis super contente (sourire)… Ce matin, pourtant, je n’étais pas en confiance. Avant la finale, j’étais également un peu stressée, mais j’ai réussi à me libérer. Je savais que Charlotte était recordwoman de France alors de voir que j’étais en train de prendre le meilleur dans les premières longueurs, ça m’a mise en confiance pour la fin de course.

Tu as dégagé dans cette finale une impressionnante sensation de puissance.

Quand je suis sortie devant, je me suis dit : « Ne laisse plus passer personne ». Dans le troisième 25 mètres, je savais que Charlotte allait tenter de remonter alors j’en ai remis une couche.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Que représente ce record de France ?

Avant la course, j’ai regardé le record de Charlotte et je me suis dit : « On ne sait jamais ». J’avais vraiment comme objectif de passer sous les 52 secondes, même si je savais que ça allait être difficile. Au final, je fais encore mieux ! Record de France, c’est fort et ça conforte mes choix de me concentrer sur le sprint et de laisser de côté le 200 m papillon.

Dans quel état de fraîcheur as-tu abordé cette échéance angevine ?

J’ai commencé à relâcher pour me sentir au top la semaine prochaine pour la finale de l’ISL. Ce matin, en série du 100 m nage libre, je n’étais pas très bien, mais ce soir, avec l’adrénaline et le niveau de concurrence, je me suis sentie en forme. J’espère que ce sera encore mieux la semaine prochaine à Las Vegas (sourire)

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Qu’est-ce que les championnats du monde de Gwangju ont changé dans ton esprit ?

On peut parler de déclic parce que c’est bien de ça dont il s’agit. Mes finales en Corée du Sud m’ont donné beaucoup de confiance. Quand on se sent si près des meilleures, on a envie d’aller les chercher. C’est ça qui me booste au quotidien et me donne envie de nager encore plus vite.

Tu affiches une sérénité qu’on ne te connaissait pas.

J’en profite un maximum parce que je sais que ça peut changer très rapidement. Reste que les Mondiaux de Gwangju m’ont fait beaucoup de bien. C’est génial de voir qu’on progresse. Cette finale et ce record de France ne vont cependant pas tout remettre en cause. J’ai pour objectif de me qualifier aux Jeux olympiques de Tokyo sur 100 m papillon et 100 m nage libre, mais ma priorité reste le papillon !

Recueilli à Angers par A. C.

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