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En dépit d’une douleur lancinante à l’épaule qui le handicape depuis le début de l’année, le Marseillais Théo Bussière a signé le deuxième meilleur chrono de l’histoire de la natation française sur 100 m brasse (1’00’’27), décrochant par la même les minimas pour les championnats d’Europe de Glasgow (3-12 août).

Quel chrono ?

J’ai un mot un peu grossier qui me vient : « Putain ! ». J’ai tellement galéré depuis le FFN Golden Tour de Nice (fin janvier). Je me suis fait mal à l’épaule et depuis, ça ne passe pas. Jusqu’à hier, je ressentais des douleurs, ça ne m’a pas aidé à me détendre dans l’optique de cette première matinée de compétition. Ce matin, étrangement, tout allait bien. Pour autant, ce n’était pas gagné d’avance car ce n’est vraiment pas un chrono que je vaux tous les jours. Je pense que je peux aller chercher mieux cet après-midi.

Penses-tu au cap de la minute ?

Il y a deux ans si on m’avait dit que je pourrais, un jour, être en situation de casser la minute, j’aurais signé tout de suite et j’aurais arrêté la piscine dans la foulée. Mais avec ce que je réalise désormais tous les jours à l’entraînement, j’ai envie que ce ne soit qu’un cap et pas un aboutissement. Les Anglais, ils sont 8 ou 10 à passer sous la minute à chaque compétition. Et puis, on sait qu’à présent il y a une flopée de nageurs entre 59’5 et 59’7. C’est des chronos que j’ai envie d’accrocher !

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Ça fait quoi d’être le deuxième performer français de l’histoire sur 100 m brasse ?

Hugues Duboscq a fait 1’00’’12 en short (il sourit) (en fait 1'00''05 à Montréal, ndlr)… Si je peux aller chercher ce record, ce serait énorme ! Après, le record de France de 58’6, c’est quand même très solide. Mais bon, je progresse tous les jours. J’ai encore plein de choses à apprendre. Je ne suis pas très bon en coulée, mon mouvement de bras peut être amélioré. Il faut continuer de travailler tous les jours en restant concentré sur les Jeux Olympiques de Tokyo.

Ton frère Maxime Bussière a été champion de France dans ce bassin en 2010.

Oui et il m’a d’ailleurs envoyé un petit message d’encouragement hier soir en me disant que ce serait bien qu’un Bussière soit à nouveau champion de France. Lui, c’était sur 50 m brasse, je m’en souviens parce que j’étais dans les gradins et que j’avais pleuré comme un bébé. C’est un truc important pour moi un titre de champion de France. J’ai toujours ça au fond de moi. Des titres, j’en ai trois et j’espère bien en compter quatre ce soir. Et quand je mettrais un terme à ma carrière, je me retournerais en mesurant tout le chemin parcouru (sourire)

Recueilli par A. C. à Saint-Raphaël

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