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Auteur du troisième temps des demi-finales (1'57''73) du 200 m nage libre, la native d'Enghien-les-Bains s'est qualifiée sans trembler pour la finale qui aura lieu ce dimanche soir.

Charlotte, tu as pris un départ canon...

Oui, j'aime bien me mettre dans ce scénario-là parce que sinon, je me repose un peu sur mes lauriers. Je m'endors. Ce n'est pas une tactique qui me convient, donc j'aime bien prendre les devants. Demain (dimanche, en finale), c'est exactement ce qui va se passer avec la Néerlandaise (Marrit Steenbergen, meilleur temps des qualifiées). Freya (Anderson) va revenir vite aussi. Au moins, ça m'entraîne un peu pour demain. Sur le dernier 50 m, quand j'ai vu que j'étais devant, comme la règle des championnats d'Europe est de toucher dans les deux premiers pour être qualifié... Ce qui importait, c'était d'être dans les deux. J'ai vu que je me faisais remonter mais aussi qu'il n'y avait personne d'autre. J'étais à l'extérieur, c'était pas mal, je voyais qu'il n'y avait personne dans le champ de vision. Idéalement, j'aurais bien aimé être en ligne extérieure en finale mais j'aurais trop joué avec le feu si j'avais essayé de faire ça. On verra demain.

Comment te sentais-tu ?

Fatiguée, quand même. Je n'ai pas énormément nagé mais je mets beaucoup d'influx et d'énergie à chaque course. Ça me coûte pas mal. C'est difficile de récupérer, d'autant que j'enchaîne : je n'ai pas un jour de repos entre mes courses. C'est ça qui est un peu difficile mais c'est pareil pour toutes les filles.

Pour l'instant, tu ne participes pas aux relais...

Non mais ça vient, ça vient ! Les trois derniers jours, “full relais” (elle rit) ! Ça arrive ! Ça me manque parce que c'est une ambiance que j'adore mais, sur les relais de début de semaine, il fallait faire un choix et j'ai dit aux filles que je préférais ne pas m'aligner. Ce n'est même pas une question de médaille, c'est que je n'ai pas l'énergie, je pense, sur cette compétition pour tout donner sur les deux plans. Je mets donc tout sur l'individuel et, une fois que c'est terminé, relais.

Pour la finale, comment vas-tu aborder les choses ?

Ça va être une finale vraiment difficile parce que l'habitude que j'ai, quand je gagne, c'est de partir devant et que personne ne me rattrape. C'est ce qu'il s'est passé quand j'ai gagné à Glasgow (aux championnats d'Europe 2018) mais ça ne va pas du tout être le scénario de demain (elle rit), je le sait. Je vais partir mais il y a une autre fille qui nage 53''2. On va partir, c'est clair et net, et il va falloir serrer les dents jusqu'au bout. On verra ! Je repars déjà avec une breloque, je suis contente !

Ça ne suffit pas !

Non, ça ne suffit pas ! Mais c'est ce qu'il faut se dire !

À Rome, David Lortholary

Photos KMSP/Stéphane Kempinaire

 

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