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Treizième temps des demi-finales du 200 m brasse (2’28’’16), Fanny Deberghes s’étonnait du décalage entre ses bonnes sensations à l’entraînement et son manque de repères en compétition, comme si au moment où tout se jouait, elle ne parvenait plus à reproduire les performances réalisées tout au long de la saison, la meilleure (jusqu’alors) de sa carrière.

Fanny, que t’inspire cette demi-finale ?

Je suis déçue par le chrono. Tout va très bien et c’est bien ça le problème…

Comment ça ?

Tout va très bien, mais ça ne répond pas (elle souffle de dépit)... C’est très frustrant, même si j’ai pris beaucoup de plaisir pendant la course. Il n’empêche, il va falloir débriefer et analyser dans le détail cette performance pour tenter de comprendre ce qui n’a pas fonctionné parce que c’est quand même difficile à digérer.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Et en termes d’expérience. Qu’en retires-tu ?

Tutoyer le haut niveau est toujours bénéfique. Quand tout est beau, ça fait de l’expérience, mais il faut aussi apprendre de ses échecs. Pour moi, mes 100 et 200 m brasse sont des échecs. Malgré tout, je ne baisse pas les bras. Je vais me remettre au travail, voir ce qui n’a pas marché et repartir de l’avant. Je suis déçue, mais pas inquiète !

D’autant que tu sors tout de même de la meilleure saison de ta carrière.

C’est ça qui est un peu étrange et difficile à encaisser. J’ai réalisé une bonne saison, mais ça ne répond à l’étage supérieur. Après, il ne faut pas se mentir : je n’ai pas encore le niveau européen. Là, je me dis qu’il va falloir en faire davantage à l’entraînement.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Comment as-tu vécu les victoires de Fantine Lesaffre et du relais 4x100 m nage libre féminin vendredi dernier (le 3 août) ? As-tu conscience de contribuer au renouveau de la natation féminine ?

Vendredi soir, quand Fantine a gagné, j’ai eu beaucoup de mal à gérer. Il y avait beaucoup d’émotions parce que c’est une amie et qu’elle a réalisé une grande course. Après, voir les filles du relais remporter l’or, ce fut encore plus fort. J’y ai laissé beaucoup d’énergie. J’étais tellement fière d’elles…

Et tu en fais indiscutablement partie, comme tu l’as prouvé tout au long de la saison.

Oui, tout n’est pas à jeter, mais le constat est dur ce soir. Sur la scène nationale, je tire un peu les plus jeunes vers le haut. Je ne souhaite qu’une chose, c’est qu’elles me bousculent. Seul on va plus vite, mais à plusieurs on va plus loin !

Recueilli à Glasgow par A. C.

 

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