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Médaillé olympique de bronze en 2016, double champion du monde en 2017 (sur 5 km et avec le relais mixte), Marc-Antoine Olivier est l’une des figures emblématiques de l’équipe de France et un nageur reconnu sur la scène mondiale. Pour autant, et en dépit d’une blessure qui lui aura pourri sa saison, l’élève de Philippe Lucas est plus que jamais déterminé à assumer son rang et à offrir de nouvelles récompenses à une équipe de France privée d’Aurélie Muller.

Appréhendes-tu le fait de nager en combinaison néoprène ?

Non, pas vraiment ! Après, il est certain que ce n’est pas vraiment un avantage pour moi, mais bon, je n’éprouve aucune appréhension particulière. J’aurais préféré que la course se dispute en tissu. Le néoprène, c’est quand même plus un truc pour le triathlon que pour l’eau libre. Reste que la règle est la même pour tout le monde. Ça ne changera rien à mon envie de gagner.

Concrètement, qu’est-ce que cela change ?

Ça change beaucoup de paramètres, notamment sur la flottaison et au niveau du mouvement des épaules. Moi, par exemple, je pèse 64 kilos alors que le champion olympique (le Néerlandais Ferry Weertman, ndlr) pèse entre 80 et 90 kilos. Il sera naturellement plus porté par la combinaison. Il y a des désavantages et des avantages pour tout le monde, c’est aussi ça le jeu de la compétition.

Marc-Antoine Olivier a remporté deux titres aux Mondiaux 2017 de Budapest sur 5 km et avec le relais mixte (KMSP/Stéphane Kempinaire).

En termes de sensations, où en es-tu ?

J’ai vécu une saison difficile avec des pépins physiques. Quand je suis arrivé aux championnats de France (Gravelines, juin 2018), je n’étais pas très serein car le niveau français est très relevé. J’ai fait avec les moyens du bord et ça s’est bien passé. Mais pour les Euro je suis en forme. Le stage préparatoire s’est très bien passé.

Tu es donc dans les meilleures dispositions pour performer.

Absolument ! Je suis à 100%. Tout aussi affûté que l’année dernière au championnats du monde de Budapest. Je pense même que la saison que je viens de vivre m’a rendu plus fort. J’en ai notamment profité pour réaliser un travail spécifique sur les jambes qui pourrait se révéler précieux cette semaine.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Compte-tenu des résultats enregistrés l’année dernière aux Mondiaux de Budapest (quatre titres, ndlr), l’attente qui entoure l’équipe de France n’est-elle pas trop lourde à assumer ?

On savait qu’en arrivant à Glasgow on serait surveillé. C’est normal après ce qu’on a réalisé l’année dernière, mais non, ce n’est pas trop lourd. A nous d’assumer et d’être à la hauteur de nos ambitions.

L’absence d’Aurélie Muller a-t-elle changé quelque chose dans votre approche de la compétition ?

Oui, forcément, parce qu’Aurélie c’est la pionnière de l’équipe de France, mais on la contacte régulièrement et elle ne manque jamais une occasion de nous encourager.

Recueilli à Glasgow par A. C.

 

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