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A deux jours du début des épreuves d’eau libre aux championnats d’Europe de Glasgow et un an après la razzia de l’équipe de France aux Mondiaux de Budapest (4 titres), Stéphane Lecat nous a fait part de l’état de forme des nageurs tricolores, de leurs ambitions et, bien évidemment, du contexte particulier des épreuves dans une eau froide qui verra les adeptes de l’effort au long cours revêtir des combinaisons en néoprène.

Le bilan historique des championnats du monde de Budapest a-t-il modifié votre approche de la compétition ?

Non, pas du tout ! Nous sommes tout aussi ambitieux que l’année dernière et que les saisons passées. Il en va de notre responsabilité. Après, il faut reconnaître que l’an passé, tout a bien marché pour le collectif national. C’est déjà extraordinaire d’avoir vécu pareille expérience. Le but étant maintenant de la renouveler. Reste que le contexte est différent. Aurélie Muller n’est pas là cette année, mais nous avons une équipe motivée et déterminée.

Comment s’est déroulée la préparation finale ?

Très bien ! Tous ce que nous avons mis en place avec les coaches tout au long de la saison a porté ses fruits. Nous avons ensuite été très bien accueilli à Font-Romeu pour le stage final de préparation, où les athlètes ont pu ajuster les derniers détails en toute sérénité. Il n’y a aucune garantie de succès, mais jusqu’à présent, tout se déroule idéalement.

Stéphane Lecat ( à droite) en compagnie d'Océane Cassignol, Aurélie Muller et Logan Fontaine lors de la victoire du relais mixte aux Mondiaux 2017 de Budapest (KMSP/Stéphane Kempinaire).

Concrètement, quelles seront les ambitions des nageurs tricolores : viseront-ils les podiums à chaque fois ?

Chez les garçons, ça ne fait aucun doute. En revanche, chez les filles, on est plus sur un statut de challenger, mais c’est quelque chose qui peut bien leur convenir. J’espère maintenant qu’elles n’auront pas peur de tenter des choses et de prendre des risques. Je compte sur elles pour monter sur la boîte.

Qu’en est-il du relais ?

Si on est fort individuellement, on sera fort tous ensemble ! Malgré tout, il me semble que les Allemands ont une petite marge d’avance cette année, mais bon, on verra s’il y a moyen de les surprendre.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Les épreuves d’eau libre se disputeront dans une eau froide. Est-ce que cela modifie la donne ?

La problématique est la même pour toutes les nations. Ce qui est important, c’est d’être capable de répondre à la complexité des conditions, donc, à mon sens, il ne faut pas commencer à se faire des nœuds dans la tête.

On entend souvent dire que la combinaison néoprène avantage les gros gabarits. Est-ce le cas ?

En effet, je pense que les costauds sont avantagés au détriment de gabarits plus légers comme Marc-Antoine Olivier. Reste, et je le répète, que ce contexte est relativement nouveau. On manque encore de feedback pour émettre des hypothèses plus précises. Ce qui est certain, en revanche, c’est que quand je vois Marco à l’entraînement, je me dis que tout va bien et qu’il est en pleine possession de ses moyens.

Recueilli à Glasgow par A. C.

 

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