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Bien que sixième de la finale du 50 m papillon (23’’71), Frédérick Bousquet était satisfait de sa performance. Pour le Marseillais, accessoirement doyen de ces championnats d’Europe, l’important est en effet ailleurs. Absent de l’équipe de France depuis trois saisons, le tatoué des Bleus ne cachait pas son plaisir de goûter à nouveau aux joies de la compétition. Un avant-goût qu’il entend bien prolonger, non sans délectation, jusqu’aux Jeux Olympiques de Rio.

Fred, pour commencer, que retiens-tu de cette finale ?

Beaucoup de plaisir parce que juste avant de monter sur le plot de départ je me suis rappelé que cela faisait trois années que je n’avais plus disputé de finale internationale. Du coup, j’ai le sourire qui m’est venu tout seul parce que c’est que j’aime !

Et comment cela s’est-il passé en chambre d’appel ?

A vrai dire le protocole a été tellement rapide que je n’ai pas eu le temps de m’asseoir et de cogiter. Ce qui n’est pas plus mal en fin de compte (sourire)

Et qu’as-tu ressenti lorsque tu as touché le mur à l’arrivée ?

Sportivement, je n’ai pas été très heureux de ce que je venais de produire, mais mentalement, j’étais vraiment content d’être-là, dans le bassin, devant le public.

Pourquoi n’es-tu pas satisfait de ta course ?

J’ai rapidement senti que j’étais crispé, pas très à l’aise, mais bon, difficile d’attendre mieux lorsqu’on ne travaille pas une épreuve aussi spécifique à l’entraînement.

Et qu’en est-il sur le plan physique ?

En termes énergétiques et nerveux, tout va bien, mais je sens que je ne maîtrise pas complètement ce que je fais. En fait, j’ai le sentiment d’être entre deux eaux.

Il te reste maintenant quatre jours à attendre avant de disputer le 50 m nage libre. As-tu prévu un programme particulier ?

Je vais travailler ma technique avec Mathieu Burban (entraîneur au CN Marseille) et attendre, ça je sais le faire (sourire)

Vas-tu t’entraîner avec Florent Manaudou ?

Non car Florent est beaucoup plus en avance que moi sur le plan technique. Il va répéter ses gammes alors que j’ai des choses à mettre en place de mon côté.

Quel sera ton objectif sur 50 m nage libre ?

C’est difficile de me fixer un objectif de place vue la concurrence. Il faut que je sois patient et ça m’énerve car je n’arrête pas de me le répéter depuis deux ans. Reste que mon objectif principal, ce sont les Jeux de Rio.

Que viseras-tu au Brésil ?

Une demi-finale, puis une finale ! Si ça doit passer par un échec à Londres, j’en passerais par-là. Des claques j’en ai pris et je suis prêt à reprendre s’il le faut (sourire)

D’une certaine manière as-tu le sentiment de retrouver ta place dans la grande famille de la natation française en participant à ces championnats d’Europe ?

Même si l’intégralité de l’équipe de France n’est pas présente à Londres, c’est un réel plaisir de nager avec mes compatriotes ! A ce sujet, j’ai vraiment apprécié les interventions de Jacques (Favre, le DTN) et Stéphane (Lecat, directeur de la natation olympique) à la veille des championnats. Pour moi, c’était les premières fois alors oui, d’une certaine manière j’avais presque l’impression de vivre ma première équipe de France.

Recueilli à Londres par A. C.

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