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Du 9 au 15 septembre, à Londres, les championnats du monde seront une étape qualificative pour les Jeux paralympiques de Tokyo (25 août au 6 septembre 2020). Une séduisante équipe de France composée de neuf nageurs dont trois femmes, estampillés « Têtes brulées », chassera légitimement les podiums. En plein renouveau après la retraite de leur figure de proue Elodie Lorandi et avec un nouveau staff, les Bleus amorcent un nouveau chapitre de leur histoire.

« Notre équipe de France est très hétéroclite, en âges, en expériences et en spécialités. Chacun a sa singularité avec une vraie personnalité. Du coup, on ne s’ennuie jamais ! Leur point commun ? Ils sont insatiables », résume un des ses deux entraîneurs Koen Van Landeghem, un Belge de Berck (55 ans).

Les entraîneurs nationaux Koen Van Landeghem et Guillaume Domingo (lunettes) (FFN/Sophie Greuil).

De la bouteille, l’équipe de France s’en remplit avec les infatigables David Smetanine (futur porte-drapeau à Tokyo ?) et la cinquantenaire Claire Supiot, épanouie dans « cette équipe aux potentiels différents, mais complémentaires où tout le monde est traité d’égal à égal dans une bonne ambiance ».

David Smetanine (FFN/Sophie Greuil).

Claire Supiot (FFN/Sophie Greuil).

De la jeunesse, le collectif national n’en manquera également pas avec Théo Curin et Ugo Didier, champion du monde en titre du 100 m dos. De la jeunesse émergeante «talentueuse et travailleuse » il y en aura aussi avec Jade Le Bris (18 ans), s’entraînant et étudiant dans une université du Minnesota, Laurent Chardard (24 ans dont un an et demi seulement de natation derrière lui, mais un talent sur un bras et une jambe gauche), ou encore le benjamin Alex Portal (17 ans), un fougueux déficient visuel.

Ugo Didier (18 ans) - champion du monde en titre sur 100 m dos en 2017 - catégorie S9 (FFN/Sophie Greuil).

Directeur sportif, Sami El Gueddari (35 ans), cinquième du 50 m nage libre aux Jeux de Londres (2012) et double finaliste à Pékin (2008), croque cette équipe « ambitieuse qui ne se fixe pas de limites… dans le meilleur et le pire ! Ce sont des têtes brulées ! Tous nos jeunes, au-delà de médaille(s), rêvent de records du monde, de marquer leur sport. Si jeunes, c’est rare ! A Londres, ils peuvent tous prétendre à un podium au minimum. Depuis Rio, notre natation a fait un bon énorme notamment avec un rajeunissement. Les jeunes pointent leur nez de plus en plus tôt, nagent de plus en plus vite de plus en plus jeune !».

Qu’en est-il du reste du monde et de quels adversaires les Français devront-ils se méfier ? Après quinze ans à ramer, l’Allemagne revient en force. Face aux grosses armadas comme les Etats-Unis et les Pays-Bas, l’Ukraine fait également figure d’épouvantail, sans compter de l’Italie qui a connu un rajeunissement à grande vitesse. Revenue sans médaille d’or des Jeux de Rio (une en argent et deux en bronze), l’équipe de France a déjà les Jeux paralympiques de Tokyo dans le viseur. Mais chaque chose en son temps. « A Londres, notre objectif sera de rapporter au minimum cinq médailles », glisse le Bordelais Sami El Gueddari. « Au maximum ? Neuf ».

A Montélimar, Sophie Greuil

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