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Vainqueur du 200 m nage libre de la troisième et dernier étape du FFN Golden Tour Camille-Muffat à Marseille, Jérémy Stravius a fait étalage d’une impressionnante maîtrise à trois semaines des championnats de France de Montpellier (29 mars-3 avril), qualificatifs pour les Jeux Olympiques de Rio. Plus rapide que le Britannique James Guy, champion du monde de la spécialité, l’Allemand Paul Biedermann, recordman du monde en titre, et que les Français Yannick Agnel, Clément Mignon et Jordan Pothain, le Picard a fait plus que confirmer ses velléités en nage libre : il a rappelé qu’il faudrait bel et bien compter avec lui dans les semaines à venir.

Jérémy, tu pensais être dans le dur, souffrir d’une préparation longue et harassante, mais finalement tu es plutôt en forme.

(Il sourit)… C’est vrai qu’en termes de sensations, je suis étonné par ce que je ressens dans l’eau. Je crois aussi que j’avais vraiment envie de réaliser un truc sympa… Il y avait du public, un beau plateau, de quoi signe une belle performance. Avant une échéance comme les championnats de France, il est toujours sympa de se mettre en condition.

Tu as nagé ligne 1. Est-ce que cela t’a posé problème ?

Il fallait faire avec et finalement je ne suis pas mécontent car j’ai pu me centrer sur ma nage au troisième 50 mètres et me concentrer sur mes bras. Je me dis aussi que si aux Jeux je me retrouve ligne 1 ou 8, comment vais-je réagir ? Eh bien, j’ai eu l’occasion de travailler ça à Marseille. Je suis content de l’avoir fait, en plus à côté de Yannick (Agnel), un très grand nageur.

C’est vrai, la concurrence était particulièrement relevée.

Ça, c’est sûr, il y avait du palmarès (il sourit)

Du coup ta victoire confirme ton choix du début de saison de te concentrer uniquement sur les épreuves de crawl.

Oui, c’est une confirmation, mais à titre personnel, je n’ai jamais douté de mon choix. Le 200 m nage libre fait partie des courses sur lesquelles j’ai envie de réaliser une belle performance, alors je mets tout en œuvre pour y parvenir.

Cela augure également d’un 4x200 m nage libre très compétitif.

Oui, j’ai très envie de nager ce relais car avec Yannick (Agnel), Jordan (Pothain) ou Clément (Mignon), je me dis que l’on a une carte à jouer. J’ai envie de faire mieux que les quatrièmes places que l’on a fait aux Mondiaux ou aux championnats d’Europe ces dernières années.

De manière générale, on a le sentiment que tu te sens enfin à l’aise sur 200 m nage libre.

C’est incontestable ! Jusqu’à présent, il y avait toujours un petit détail qui me dérangeait. A présent, je me sens bien et j’ai envie de le nager. Je l’ai dans la tête et dans les bras et je sais aussi que j’ai les capacités de nager un bon 200 mètres. Reste qu’il faudra répondre aux championnats de France de Montpellier. Et même si je vieillis, je sens que je progresse.

A Marseille, ta fin de course a été particulièrement maîtrisée. Le ressens-tu également ?

Oui, j’étais bien dans les 50 derniers mètres. Je savais que je pouvais partir un peu quand je le voulais. Je n’ai pas forcément voulu en mettre tout de suite car j’étais encore derrière Yannick (Agnel), mais j’aurais pu faire mieux, mais après compte-tenu de la confrontation, je voulais surtout montrer que j’étais là et ne pas forcément claquer un chrono.

Recueilli par A. C.

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