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Deuxième du 1 500 m nage libre de l’étape marseillaise du FFN Golden Tour-Camille Muffat en 15’10’’100 derrière le Gallois Daniel Jervis (15’08’’08), Joris Bouchaut entend désormais profiter de l’aspiration créer par le record de France de Damien Joly (14’48’’90 aux Jeux Olympiques de Rio, ndlr).                                                                                                                         

Quelle analyse fais-tu de ta performance ?

C’est un 1 500 mètres, alors je savais que ça allait être long et difficile (sourire)… L’objectif, c’était de signer le meilleur temps possible compte-tenu de mon état de forme et de ma fraîcheur du moment. J’avais à cœur de me rapprocher de mon record personnel et au final, je termine à trois secondes. C’est positif, mais je ne vais pas m’arrêter à ça. J’ai d’autres ambitions (sourire)

Quelle place occupe le meeting marseillais dans ta préparation ?

Il est toujours intéressant de se confronter à des nageurs internationaux. En France, c’est une expérience rare dont je tiens à tirer profit. Souvent, je pêche un peu sur les grands événements mondiaux parce que je n’ai pas l’habitude de côtoyer les meilleurs. Or rien ne remplace la confrontation. C’est ça le sport !

L’été dernier, à Rio, Damien Joly a battu la référence nationale du 1 500 m nage libre (14’48’’90). Qu’est-ce que cela t’inspire ?

Deux choses. Ça me donne d’abord envie de m’entraîner plus fort pour le battre. Pour le moment, il est loin devant, mais c’est motivant. La deuxième chose, c’est qu’en tant que nageur de demi-fond français, je suis heureux qu’il ait pu représenter notre natation avec un tel brio aux Jeux Olympiques.

Quelle distance vas-tu privilégier dans l’optique des championnats de France de Schiltigheim (23-28 mai) ?

C’est vrai qu’avec mes entraîneurs (Philippe Miomandre et Lucien Lacoste, ndlr), on se demande depuis un moment où je me situe. Au bout de quelques années, nous n’avons toujours pas la réponse (sourire)... Parfois, je réalise de bons 200 mètres, puis je m’exprime mieux sur 1 500 mètres quelques mois plus tard. Il faut que je me montre pragmatique : j’ai plus de chances de me qualifier sur 800 et 1 500 mètres pour les championnats du monde de Budapest. Mais je ne compte néanmoins pas négliger le 200 et le 400 mètres.

Pour gagner de la vitesse ?

Il est, en effet, important de disposer d’une bonne vitesse de base, même pour un nageur de demi-fond. Mais j’aime aussi le 200 m nage libre. C’est une course sur laquelle je me fais vraiment plaisir.

Et que réponds-tu aux sceptiques qui considèrent que la natation française vient d’entamer une traversée du désert ?

On ne peut pas tout le temps avoir des Yannick Agnel ou des nageurs avec un talent immense. Je crois malgré tout que notre natation ne manque pas de potentiels. Je vois les jeunes s’entraîner. Je sais qu’ils travaillent très fort pour réussir et qu’ils ne tarderont pas à répondre aux sceptiques

Recueilli à Marseille par A. C.

 

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