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La Fédération Française de Natation joue un rôle important dans le domaine des piscines et de l’aménagement du territoire. Ainsi, elle souhaite continuer à accentuer sa mission de partenaire naturel des collectivités, comme l’explique Basile Gazeaud du service territoires et équipements de la FFN.

Quelle est l’origine du service territoires et équipements ?
La Fédération Française de Natation engage, depuis plusieurs années, une série d’actions visant à renforcer la place du mouvement sportif auprès des collectivités qui se lancent dans la construction de nouvelles installations aquatiques ou dans la rénovation lourde d’anciens équipements. Les premières réflexions portant sur le développement des lieux de pratique ont été initiées lors de l’arrivée d’André Zougs à la Fédération et de la création de la commission des équipements en 2002. Trois ans plus tard, le département Équipement est venu étoffer l’activité de la FFN dans ce domaine. Par la suite, devant la place sans cesse plus prégnante qu’occupent les dynamiques territoriales au sein des réflexions sur les projets-piscines, le service s’est vu rebaptisé "Territoires & Équipements". Désormais, il compte un élu référent, André Zougs, deux salariés (un responsable et un chargé de mission) et des renforts ponctuels selon les besoins.

Quelles sont ses missions ?
L’objectif de ce service est de contribuer au développement du parc de piscines de façon à offrir une réponse adaptée aux besoins identifiés et faciliter ainsi l’accès aux activités de la natation, tant sur le plan géographique que fonctionnel et technique. A ce titre, l’ouvrage "Les Piscines : Aide à la conception pour les maîtres d’ouvrage" dont la septième édition a été publiée au printemps 2016, sert souvent de premier contact avec les collectivités et résume l’ensemble des champs d’action du service (études des besoins, réglementation, solutions de gestion et de financement, solutions techniques, références). Nous avons également mis en place un système de veille technique et réglementaire et une diffusion d’ouvrages auprès de l’ensemble des acteurs publics et privés du secteur. De plus, nous veillons au respect des bonnes pratiques et des préconisations fédérales en matière de programmation et de conception. Au-delà de notre implication au CNDS dans le classement des dossiers de demandes de subvention, nous avions vraiment cette volonté de montrer notre implication dans les projets menés par les collectivités en les conseillant le plus possible.

Comment se passe cette relation avec les collectivités ?
Nous souhaitons avoir connaissance des projets le plus en amont possible. Nous traitons environ 80 projets par an. Nous sommes associés à ces projets par différents vecteurs. Premièrement, par l’intermédiaire des projets potentiellement subventionnables par le CNDS qui nous sollicite pour obtenir notre avis. Deuxièmement, grâce à nos référents régionaux au sein de nos 28 comités (en cours de refonte en phase avec les nouvelles régions, ils deviendront des ligues) qui participent à certains comités de pilotage lorsqu’ils sont sollicités. Troisièmement, les collectivités nous contactent directement pour avoir des conseils : à la fois en phase amont pour adapter leur programme, ou parfois après le programme, voire dans la dernière phase des travaux.

Sur quelles thématiques les conseillez-vous le plus ?
Nous sommes régulièrement consultés pour des questions de réglementation, notamment pour que leur centre aquatique puisse accueillir des compétitions (quel que soit le niveau), pour des soutiens financiers via le CNDS, ou pour des questions techniques, pour comparer les préconisations des assistants à maîtrise d’ouvrage. Il est important de signaler que nous intervenons en complément, principalement sur les questions sportives, et non en substitution. Nous les mettons également en garde sur certains points. Par exemple, depuis quelques années, on se rend compte que les collectivités choisissent de plus en plus de déléguer la gestion de leur équipement. C’est une solution qui peut-être intéressante pour elle, notamment pour les plus petites. Néanmoins, certains clubs nous indiquent qu’ils sont moins écoutés et ont quelques soucis avec les délégataires. Il est donc essentiel que la collectivité fasse attention au contenu de la convention signée qui indique clairement ce que peut faire un club. Par ailleurs, le parc de piscines des années 70 étant vieillissant, les collectivités mènent depuis plusieurs années un important travail de réflexion. Ainsi, elles se rapprochent de nous pour être aidées entre le choix d’une réhabilitation lourde ou une nouvelle construction. C’est une question cruciale qui n’est pas toujours facile à solutionner. Enfin, depuis quelques temps, plusieurs réflexions sont menées à plus grande échelle, principalement intercommunale ou métropolitaine, afin de mettre en place des plans piscines pour rénover ou construire de nouvelles structures. Certaines collectivités se rapprochent de nous alors que d’autres travaillent de leur côté.

Comment sont classés les équipements ?
Il existe des certifications sportives et des classements fédéraux : deux termes à ne pas confondre.  La certification sportive est une procédure qui ne concerne que le bassin. Elle vise à vérifier sa conformité aux règles sportives pour chaque discipline et chaque niveau, mais également à garantir l’égalité des résultats entre les compétiteurs, quel que soit le bassin. Une compétition ou un match officiel ne peut se dérouler que dans un bassin certifié par la FFN. Le classement fédéral, quant à lui, est une procédure plus informelle qui concerne le bassin et son environnement. Il sert à identifier le niveau de l’installation dans son ensemble. Si la certification du bassin de compétition est un prérequis obligatoire, la conformité aux règles sportives ne constitue pas le seul critère pris en compte pour le classement. D’autres paramètres sont étudiés, comme par exemple la présence d’un bassin secondaire pour la récupération ou l’échauffement, ou encore la capacité d’accueil des spectateurs.

Quels sont les projets du service ?
Tout d’abord, cela fait 10 ans que le CNDS subventionne des projets de piscines. Nous souhaitons réaliser un bilan pour ressortir quelques chiffres, le rôle joué par la Fédération dans ces projets,… Ensuite, en 2012, nous avons lancé un plan national des équipements aquatiques. Il a été imaginé en deux temps, avec la construction d’un atlas des équipements proposant un état des lieux exhaustif et objectif de l’offre aquatique, puis le montage d’un schéma national, plan d’action rédigé à partir des conclusions de l’atlas. Nous sommes en train de finaliser ce schéma national, notamment en le replaçant dans le contexte des nouvelles régions, afin de toujours améliorer nos prescriptions auprès des collectivités. Enfin, en interne, nous souhaitons optimiser notre système de veille de projets et développer notre base de données de piscine avec un service de cartographie.

Centres Aquatiques - Février 2017

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