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Deuxième chrono des demi-finales du 100 m nage libre en 48’’31, Mehdy Metella a rempli l’objectif qu’il s’était fixé en prenant part aux championnats d’Europe de Glasgow. Un petit sourire aux lèvres, le regard amusé, il a commenté son épreuve sans se départir de ses grands sourires. Comme si rien ne pouvait l’atteindre, pas même cette méforme à laquelle il semblait abonné depuis le début de la saison. Et pourtant, le Guyanais est en finale, serein, sûr de sa force et déterminé à forcer le destin.

Comment te sens-tu à l’issue de cette demi-finale ?

Je me sens un peu fatigué, mais pas seulement à cause de la course…

Pour quelle raison alors ?

En fait, la météo y est pour beaucoup. Il fait tout le temps gris. J’aurais préféré faire des championnats d’Europe au soleil (sourire)… Mais bon, ça ne peut pas être tous les ans à Budapest (l’an passé, la capitale hongroise avait accueilli les championnats du monde en pleine canicule, ndlr).

Cela ne t’a semble-t-il pas empêché de faire le boulot pour entrer en finale du 100 m nage libre.

Je suis content du chrono alors que mon premier 50 mètres n’est pas très convaincant. Etrangement, j’ai eu de bonnes sensations en début de course alors que ça a été plus difficile de finir. J’ai essayé d’en remettre une couche dans la coulée, mais ça n’a pas trop répondu. C’est comme si j’avais hésité... Je ne savais pas si j’étais vraiment devant…

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

L’Italien Alessandro Misseri a signé le meilleur temps des demi-finales en 48’’11. Cela te surprend-t-il ?

Après le premier cinquante, j’ai un peu joué avec lui pour voir jusqu’où il pouvait aller. A mon avis, il ne nagera pas plus vite en finale !

En l’espace d’un mois, tu as retrouvé un bon niveau de performance.

Je me sens qu’à l’Open de France à Chartres, mais ce n’est pas difficile (sourire)… Reste que je suis encore loin de mon niveau de l’année dernière aux championnats du monde de Budapest. Ça revient doucement. Je sens que la forme n’est pas loin.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Avec cette finale européenne du 100 m nage libre, tu démontres tout de même une sacrée force de caractère.

Je démontre surtout que je ne tiens pas compte des remarques négatives qui ont accompagné ma saison. Je ne suis pas quelqu’un qui baisse les bras. Je suis feignant, mais j’ai une bonne mentalité.

Pour un feignant, tu nages quand même drôlement vite…

Voilà, tu as tout compris (sourire)

Recueilli à Glasgow par A. C.

 

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