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En dernière année de médecine, Valentine Gillig est une nageuse amateur éprise de liberté et de grands espaces. En juillet, la future anesthésiste a donc pris le départ du défi des Ports à Quiberon. Une première expérience sur 7,5 kilomètres !

Nager 7,5 kilomètres en mer, comme cela a été le cas pour vous au Défi des Ports à Quiberon, ce n’est pas rien ! Vous êtes une nageuse chevronnée ?

Pas vraiment (rires)… J’ai appris à nager à Tahiti quand j’avais 6-7 ans. J’ai fait ensuite un peu de triathlon, mais je n’ai jamais participé à la moindre compétition en natation.

Vous effectuez un entraînement spécifique ?

Pendant l’année et en fonction du temps que me laisse mes études – je suis interne en médecine pour devenir anesthésiste -, j’essaie de faire une ou deux séances hebdomadaires de 1h30. A l’approche de la compétition, un mois avant à peu près, je vais nager en mer deux fois trente minutes par semaine. Pour m’habituer à l’eau froide.

Qu’est-ce qui vous a attiré vers cette l’eau libre ?

Au départ, nager en mer – plutôt qu’en piscine - était avant tout un défi pour moi. Puis, il y a eu tout de suite, ce côté liberté, ce côté grands espaces…

Les vagues, le courant, ça ne vous dérange pas ?

Les vagues, je trouve que ça rajoute un côté un peu rigolo ; ça berce ! Le courant ? Jusqu’à présent, ça n’a jamais été un problème. Peut-être parce qu’il n’y en jamais eu trop (rires)... A Quiberon, les conditions étaient parfaites. La température de l’eau, la mer calme… J’ai même pris le temps d’apprécier les fonds marins. C’est très joli. Surtout au début de la course, quand on quitte la Grande Plage. A la Pointe du Conguel, on passe tout près du bord et c’était sympa de voir le public et de l’entendre nous encourager, nous applaudir.

Vous n’avez jamais eu peur, non plus, de vous perdre ?

Non, les parcours – que ce soit à Granville ou à Quiberon – sont très bien balisés. Et puis vous êtes souvent dans un groupe de nageurs. Si vous vous perdez, c’est tous ensemble (rires)…

(FFN/Jean-PierreChafes)

En mer, vous vous sentez donc comme un poisson dans l’eau ?

Faut pas exagérer non plus (rires)... Les années où il y a des méduses, je suis moins à l’aise.

Au-delà de nager en mer, vous avez choisi de participer à des courses d’eau libre, comme à Quiberon. De façon régulière ?

Depuis 2010, je dispute une course par an. Et jusqu’à présent, je n’avais participé qu’au Tour du Roc, à Granville, sur 5 kilomètres.

Et vous avez des objectifs de résultats ?

La première fois, au Tour du Roc, je voulais simplement finir la course. Me prouver que j’étais capable de nager 5 kilomètres en mer. Mais j’ai toujours été une compétitrice dans l’âme et au fil des années, je me suis prise au jeu et j’ai regardé le classement. Pour essayer de faire mieux chaque fois.

A Quiberon, c’était votre première course aussi longue, n’est-ce pas ?

Oui. Je n’avais jamais nagé plus de 5 kilomètres. Le défi des ports et ses 7,5 kilomètres étaient un nouveau challenge. Au départ, je n’avais qu’une idée en tête, aller jusqu’au bout, ne pas abandonner… D’ailleurs, comme je ne savais pas ce que cette distance représentait vraiment en termes d’effort, comme je ne connaissais pas le parcours, je ne suis pas partie trop vite. Et puis, de bouée en bouée… j’ai fini par voir l’arche d’arrivée. J’ai même accéléré sur la fin pour dépasser quelques nageurs du groupe dans lequel j’étais (rires).

On vous reverra donc au départ d’une autre course d’eau libre ?

Oh oui. Sur une distance encore plus longue peut-être.

Propos recueillis par Jean-Pierre Chafes (à Quiberon)

 

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