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Grâce à sa victoire hier soir face à Ortigia, le Cercle des Nageurs de Marseille est le premier club français à se qualifier pour la finale d’une coupe européenne. En l’occurrence l’Euro Cup. Joueur emblématique du Cercle, Alexandre Camarasa revient sur ce qu’il qualifie lui-même de moment… historique.

Je suppose qu’il y a, après cette qualification, beaucoup de bonheur et de fierté !

Oh oui, beaucoup ! Mais la première chose qui me vient à l’esprit, c’est que cette qualification est la récompense pour toutes ces années de travail, pour toutes ces années passées dans les bassins du Cercle depuis que je suis minot. En même temps, je me rends compte aussi qu’on vient de marquer l’histoire du water-polo français !

Mais revenons maintenant sur le match d’hier soir. Raconte-nous comment ça s’est passé.

Comme à l’aller, les Italiens ont très bien entamé le match. Ils ont mené 2-0 en fin de première période, puis 3-1 en début de deuxième. On a su faire le dos rond à ce moment-là et ils n’ont pas tenu le coup physiquement alors que nous avons réussi à élever notre niveau de jeu. Et ils prennent 7-0 après la mi-temps !

Romain Marion Vernoux (D. R.)

C’est quoi la force de cette équipe ?

L’équipe elle-même ! On est tous focus sur le même objectif. On ne forme qu’un dans l’eau. L’ambiance est excellente. Chaque individualité sait se mettre au service de l’équipe. Quand un a un coup de moins bien physiquement ou est moins bon dans le jeu, il y en a toujours un pour prendre le relais. Même si tu ne peux pas comparer les générations, ni les adversaires, ni les compétitions, j’ai connu des équipes du Cercle « meilleures » que la nôtre « sur le papier » – je pense  par exemple à celle des Stratan, Garbuzov, Ducher, Lynn, etc…, au début des années 2000.

Alexandre Camarasa (D. R.)

C’est aussi certainement la réussite d’un coach, Marc Amardeilh qui a pourtant pris en main l’équipe seulement au mois de septembre…

Oui, bien sûr. Je suis très heureux pour lui. Avant même d’être un bon coach, c’est un bon mec, qui sait écouter le groupe. Un vrai meneur d’hommes. Mais cette victoire, c’est aussi celle du préparateur physique, du kiné, du manager, du directeur technique, du président... Et de tous nos supporters qui sont là dans les bons et les moins bons moments. La victoire d’hier soir, c’est la victoire de tous ces gens !

Et la suite ? Le titre ?

Il ne reste plus qu’une marche, c’est vrai, face à Carine et ses internationaux monténégrins : Petkovic, Radovic, Draskovic… Le titre, bien sûr, il faut y croire, mais pour que la fête soit belle quoi qu’il arrive, j’aimerais que le retour ait lieu au Cercle.

Recueilli par Jean-Pierre Chafes

Les joueurs marseillais célèbrent leur qualification en finale à l'issue de leur exploit historique (D. R.)

Avant…

En 1993, feu le CACEL de Nice avait atteint les ½ finales de la Ligue des champions. Quant au Cercle, il avait échoué par deux fois sur cette avant-dernière marche. Et deux fois face à des équipes italiennes : Savone en 2011, quand l’Euro Cup s’appelait encore la Len Trophy, puis l’an dernier face au BPM Sport Management. Les Phocéens ont donc vaincu le signe indien !

Thomas Vernoux (D. R.)

La demi-finale

CC Ortigia : 4 – CN Marseille : 10

(2-0 ; 2-3 ; 0-4 ; 0-3)

Arshak Hohannisyan, Milan Scepanovic, Alexandre Cervetti, Mathias Olivon 1 but, Michal Izdinsky 2, Jackson Kimbell 3, Thomas Vernoux 1, Pierre-Frédéric Vanpeperstraete, Bogdan Durdic 2, Romain Marion-Vernoux, Igor Kovacevic 2, Ante Vukicevic, Alexandre Camarasa.

CN Marseille : 7 – Ortigia : 4

(2-3 ; 2-0 ; 2-1 ; 1-0)

Milan Scepanovic Arshak Hohannisyan, Tom Christiaens, Mathias Olivon, Michal Izdinsky, Jackson Kimbell, Thomas Vernoux, Pierre-Frédéric Vanpeperstraete, Bogdan Durdic 6, Romain Marion-Vernoux, Igor Kovacevic, Ante Vukicevic 1, Alexandre Camarasa.

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