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Pour Stéphane Lecat, responsable de l’eau libre tricolore à la FFN, la qualification de Marc-Antoine Olivier, David Aubry, Aurélie Muller et Océane Cassignol sur le 10 km des championnats du monde de Budapest (14-30 juillet) ne constitue qu’une première étape. C’est en Hongrie, dans moins de deux mois, que les Bleu(e)s devront se montrer performants. Rendez-vous est pris !

Quel bilan peut-on tirer de ce 10 km ?

C’était une épreuve particulièrement forte en intensité, avec une présence de nageurs internationaux très relevée. C’est la preuve que le niveau de l’eau libre tricolore est élevé et qu’il répond à une exigence de haut niveau, mais c’est aussi la preuve de notre savoir-faire organisationnel.

Pour l’anecdote, ces championnats de France ont accueilli un nombre record de nageurs.

Oui, jamais jusqu’alors une épreuve de 10 km sur un championnat officiel n’avait enregistré autant d’engagements. Au total, il y avait 160 nageurs, 99 garçons et 61 filles. D’ailleurs, même en ayant prévu plus de tatoos que l’année dernière (championnats de France de Montargis, ndlr), nous n’en avons pas eu assez (sourire)

C’est flatteur.

Oui, ce sont de bons problèmes et c’est la preuve que notre discipline connaît un véritable essor.

Aurélie Muller, championne du monde 2015 du 10 km (KMSP/Stéphane Kempinaire).

Revenons au sportif. Quatre nageurs se sont qualifiés pour les championnats du monde de Budapest : Marc-Antoine Olivier, David Aubry, Aurélie Muller et Océane Cassignol, tous issus du groupe d’entraînement de Philippe Lucas.

Philippe a fait le carton plein ! De toute façon, on sait qu’il sait faire. Malgré tout, je tiens à rappeler que ce n’était pas facile pour ses nageurs parce qu’ils avaient tous participé aux championnats de France de Strasbourg (23-28 mai). Ça démontre que lorsqu’on est bien entraîné, on peut répondre aux problématiques de haut niveau. C’est ce qu’ont réussi à faire les nageurs de Philippe, mais dans la difficulté…

« Dans la difficulté » ?

Marco avait mal à l’oreille, Océane à l’avant-bras, David à l’épaule et Aurélie était un peu fatiguée par l’enchaînement des courses et les sollicitations dont elle fait l’objet depuis l’année dernière. Sa vie et celle de Marco ont considérablement changé. Avant ils sortaient de la piscine sans être arrêtés, maintenant, ils passent vingt minutes à signer des autographes et à faire des photos. Mais on ne va pas s’en plaindre parce que ça fait partie du "job".

Marc-Antoine Olivier, médaillé olympique de bronze du 10 km (KMSP/Stéphane Kempinaire).

Ça n’est pas problématique dans la perspective des championnats du monde de Budapest (14-30 juillet) ?

Non, c’est l’année où ils peuvent se le permettre ! Nous sommes dans une année post-olympique, ils doivent continuer à s’entraîner tout en se faisant plaisir.

Le relais tricolore qui s’alignera en Hongrie cet été s’annonce extrêmement prometteur. Interrogée à ce sujet, Océane (Cassignol) a eu un cri du cœur après sa course. Elle a affirmé spontanément qu’ils viseraient l’or…

(Il sourit)… Avant de penser à ça,  il va falloir bien finaliser la préparation pour les Mondiaux. Immédiatement après la course, je leur ai dit : « Le plus dur commence maintenant ».

Recueilli à Gravelines par A. C.

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