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Après une convaincante première édition du Water-Polo Summer Tour inaugurée l’été dernier dans cinq villes de France, le circuit grand public devait s’élancer pour un second round en juillet et août 2020. Sauf qu’entre-temps, la crise sanitaire du coronavirus est passée par là, redistribuant les cartes et imposant nombre d’ajustements. Nessim Charef, chargé de projet à la Fédération Française de Natation qui pilote le Water-Polo Summer Tour, a accepté de lever le voile sur les incertitudes qui planent encore sur cette seconde édition.

Pour commencer, rappelez-nous les principes de base du Water-Polo Summer Tour ?

L’été dernier, nous avons organisé cinq étapes à Mulhouse, Angers, Six-Fours-les-Plages, La Grande Motte et Sète. Pour cette première édition, nous avons eu la chance de bénéficier des structures temporaires développées par Watko. Il ne s’agissait alors que de prototypes, mais les résultats se sont révélés extrêmement concluants. L’objectif, c’était à chaque fois de faire découvrir la pratique du water-polo au plus grand nombre, sans âge limite ni niveau prérequis. La Fédération a pris en charge l’organisation des cinq étapes avec le soutien d’un club support afin de mobiliser les forces vives de la discipline.

Quel bilan tirez-vous de ces cinq premières étapes ?

Pour cette première édition, nous n’avions pas d’objectif précis à atteindre. Au final, nous sommes parvenus à réunir près de 800 participants sur l’ensemble des cinq étapes. Les retours des villes supports et des clubs de water-polo ont été très bons. On a senti un vrai engouement doublé d’une envie d’aller plus loin, ce qui nous a incité à renouveler l’expérience en 2020.

(FFN)

Avec d’autres ambitions ?

Les moyens sont sensiblement identiques, mais il nous importait de retenir les enseignements de la première édition pour donner encore plus d’allant à cette seconde édition. Nous avons notamment ajusté le calendrier après avoir remarqué que les samedis n’étaient pas forcément adaptés. Nous avons également privilégié des stations balnéaires (à l’exception de Strasbourg), qui rassemblent en période estivale une population plus importante. Initialement, nous aurions dû organiser six étapes en juillet et trois en août, donc neuf plots au total.

Sauf qu’entre-temps la crise liée au COVID-19 est passé par là…

Oui, la crise sanitaire et le confinement décrété le 17 mars ont tout bouleversé. A l’instar de l’EDF Aqua Challenge (circuit d’eau libre ouvert au grand public, ndlr), il a fallu revoir notre copie. Nous avons commencé par solliciter les villes partenaires de l’événement en leur expliquant que la Fédération Française de Natation ne souhaitait pas annuler le Water-Polo Summer Tour. Pour l’heure, il s’agit de voir au cas par cas en fonction de l’évolution de la situation sanitaire et de la manière dont se déroulera le déconfinement. Actuellement, seule la ville de Calvi (Corse) a renoncé à organiser son étape.

(FFN)

Ce contexte inédit peut-il impacter durablement le circuit ?

Il est trop tôt pour l’affirmer, mais pour l’instant, Nabaiji et les clubs supports restent pleinement engagés. Nous avons d’ores et déjà annoncé que les étapes annulées ou reportées seraient prioritaires l’année prochaine. La vraie question, finalement, concerne le public…

C’est-à-dire ?

Compte-tenu des événements, le public sera-t-il au rendez-vous ? Et si les gens partent en vacances, auront-ils à cœur de se mélanger ? Pour l’instant, nous n’en savons rien, mais il est probable qu’il y aura des répercussions sur la fréquentation.

(FFN)

Plus généralement, comment ont réagi les clubs supports et le monde du water-polo ?

Le monde du water-polo s’est montré exceptionnellement solidaire. Les clubs supports ont serré les rangs. C’est une belle démonstration d’abnégation. On sent que tout le monde a envie de faire avancer ce projet. Le contexte est difficile, mais chacun essaie de trouver des solutions et de proposer des ajustements qui pourraient faciliter l’organisation de la tournée.

Recueilli par Adrien Cadot

 

 

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