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Vainqueur du 1 500 m nage libre de l’Open de France de Chartres devant Damien Joly, David Aubry s’est confié sur sa forme du moment, les raisons de son départ du stage de l’équipe de France d’eau libre en Sierra Nevada et ses ambitions pour les prochains championnats du monde d’eau libre et de natation course. 

Après ta semaine en Sierra Nevada et ton retour à Montpellier, comment te sens-tu ?

J’ai retrouvé une trop grosse forme à l’entraînement. J’ai vraiment voulu travailler cette semaine. Je le paie aujourd’hui et je suis un peu épuisé physiquement. Je suis rentré de Sierra Nevada parce que je ne me sentais pas bien là-bas. Je n’arrivais pas à nager. 

Était-ce en raison de l’altitude ?

Oui, dès que j’allais dans l’eau, j’avais les jambes coupées et ça n’allait pas. Je ne pouvais pas nager plus de 300 m parce qu’au bout de 5 m, je n’avais déjà plus de jambes. Avec Philippe (Lucas) on a préféré que je rentre pour travailler à Montpellier. Les championnats du monde approchent et c’est une échéance importante pour moi. 

Que ressentais-tu en Sierra Nevada ?

Je n’étais vraiment pas bien. Je n’arrivais pas à nager et pourtant, ceux qui me connaissent savent que j’aime nager vite à l’entraînement et m’investir à fond. En Sierra Nevada, j’étais frustré et mal dans ma peau. C’est pour cette raison que j’ai dû rentrer. Je n’aurais pas pu faire deux semaines de plus. 

D’autant que tu as retrouvé Damien Joly aux entraînements à Montpellier. 

Il y a une émulation entre nous deux. On évolue au même niveau, on dispute les mêmes épreuves. On s’entend très bien et on se tire la bourre. C’est agréable de s’entraîner avec quelqu’un de ce niveau-là. 

Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire

Avais-tu déjà ressenti de telles difficultés à l’entraînement ?

Dans tous les stages d’altitude, j’avais des difficultés. Mais je suis devenu plus fort en compétition et à l’entraînement et Philippe m’en demande encore plus. La période de charge qu’on a eu avant la Sierra Nevada a été compliquée et je suis arrivé là-bas épuisé. J’ai subi tout au long de la semaine. 

Quelle va être la suite du programme ?

Dès jeudi on repart avec une grosse période d’entraînement pendant une semaine et demi. Ensuite, on part au Japon et je pense qu’on aura encore deux ou trois jours assez compliqués et ensuite on s’affûtera progressivement pour être en forme pour le 10 km. 

Comment abordes-tu ces Mondiaux où tu enchaîneras l’eau libre et la natation course ?

Ça ne me pose pas de problème d’enchaîner l’eau libre et la natation course. Je sais que je suis capable de ça. Je les aborde sereinement parce que je sais que j’ai travaillé tout au long de l’année et que je n’ai rien à me reprocher. Je vais arriver en Corée en étant détendu et sans me mettre de pression. Ça ne servirait à rien. J’espère que mes qualités pourront me permettre d’obtenir de bons résultats. 

Malgré tout, la priorité est bien la qualification olympique sur le 10 km.

La première étape, ce sera de décrocher ma qualification pour les Jeux Olympiques sur le 10 km. J’aimerais bien remporter une médaille sur ce 10 km. En bassin, j’aimerais aussi me prouver que je suis capable de nager très vite avec des nageurs de niveau mondial. L’eau libre reste la priorité cette année et c’est bien que ce soit avant la natation course. Si j’arrive à décrocher ma qualification olympique sur le 10 km, j’aborderais la natation course plus sereinement et sans pression. Je me sens capable de réaliser de belles choses dans les deux disciplines. 

Recueilli à Chartres par J. C. 

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