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Deuxième en 25''33 de la finale du 50 m papillon, la championne d'Europe 2020 du 100 m efface ainsi sa frustration des Mondiaux de Budapest.

Marie, que ressens-tu à l'issue de cette finale ?

Vraiment super contente du chrono. Ça confirme un peu ma frustration des championnats du monde : je pensais être capable d'aller chercher une médaille et ça ne s'est pas concrétisé. Ici, je suis très contente de la course que j'ai faite, du relâchement. On avait travaillé un peu plus la vitesse après Budapest. J'espère que, sur 100 m (demi-finales dimanche 14), ça va tenir mais ce qui est sûr, c'est que j'ai plus de vitesse qu'aux Mondiaux. On verra.

Ce relâchement dont tu parles était-il ce qui t'avait manqué à Budapest ?

Oui, sûrement, mais j'étais aussi un peu malade. Je ne sais pas à quel point ç'a joué. J'étais vraiment crispée. Ici, je me suis sentie relâchée, j'ai vu que j'étais à côté de Sarah (Sjoeström) aux 25 m... Je sais qu'elle termine très bien aussi mais j'espère me rapprocher d'elle le plus souvent possible. Ce soir, je savais qu'elle était intouchable.

Comment as-tu abordé cette finale ?

L'objectif, c'était d'aller chercher un chrono parce que je n'avais pas fait mon meilleur temps depuis 2019. J'avais, aussi, envie de me faire plaisir. Souvent, le 100 m crawl et le 50 m papillon sont ensemble ; là, je voulais avoir un peu plus de fraîcheur sur le 50 m pour voir ce que je valais. Forcément, j'avais un peu de pression : quand on fait des choix forts comme cela, il faut les assumer. In fine, j'ai bien répondu à cette pression, donc je suis contente.

Que représentent ce chrono et cette médaille ?

C'est vraiment bien, parce que je ne pense pas que les meilleures filles sur 100 m nagent forcément plus vite que cela. Ça montre que je suis parmi celles qui ont le plus de vitesse. C'est quand même important. Sur 100 m, ça joue. En continuant à développer cette vitesse, tout en continuant à travailler sur mon deuxième 50 m, je peux vraiment faire de belles choses. Je n'ai en tout cas rien à envier aux autres filles.

En dehors de garder ton titre, quel sera l'enjeu sur le 100 m ?

Vu ce que j'ai fait hier sur le relais quatre nages, je ne sais pas trop où j'en suis. Il y a de la fatigue, c'est évident. Je me sens beaucoup plus fatiguée qu'à Budapest. Mais je sais que les autres filles sont pareilles ! Avant la compét', je pensais à aller chercher un bon chrono, désormais c'est simplement me battre, m'accrocher, essayer d'aller chercher la médaille d'or, bien entendu, mais il y a beaucoup moins d'attente qu'au début de la compétition (elle sourit). On va juste essayer de se faire plaisir. Franchement, c'est déjà une saison réussie. Ce n'était pas gagné. Maintenant, j'espère que l'an prochain ce sera encore mieux. Ça devrait. On verra !

À Rome, David Lortholary

 

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