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Médaillé d'argent sur 50 m papillon d'abord, qualifié pour la finale du 100 m nage libre dans la foulée, le protégé de Michel Chrétien peut être satisfait de son défi du jour.

Maxime, es-tu adepte de la 2e place ?

Non, mais je suis content quand même. C'est ma première médaille en championnat d'Europe. Et ce, sur 50 m papillon, où je ne passe même pas en finale des championnats du monde. C'est, entre guillemets, inespéré. Je suis très content de ça aujourd'hui. Avec en plus la qualification en finale (du 100 m nage libre). C'était l'objectif du jour. J'étais un tout petit peu en dessous de ce que j'avais prévu – faire 1er et faire 2e. Malheureusement, j'ai fait 2e et 3e (il sourit).

Tu passes sous les 23'' sur le 50 m papillon, était-ce une barrière psychologique ?

Je ne pense pas. Je pense simplement qu'aux championnats du monde, je n'ai pas réussi à faire les choses comme j'ai pu les faire aujourd'hui. Ce soir, je trouve que j'ai fait une mauvaise course. J'ai fait une mauvaise reprise de nage ; je fais une voire deux ondules de trop ; je prends un appui où je ne prends pas d'eau... Ce sont de petites choses qui, sur un 50 m, ne pardonnent pas. Je mérite donc ma 2e place (il éclate de rire) !

Comment as-tu géré les 25 minutes entre les deux courses ?

Je ne me suis pas senti très bien. C'était un peu dur. J'étais assez bien sur les 25 premiers mètres, et ensuite, ce n'était pas facile du tout. J'ai bien récupéré juste après, je suis allé nager derrière. Je n'ai pas perdu de temps. J'ai bu du sucre (sic). Je me suis tout de suite concentré sur le 100 m pour faire le mieux possible.

Qu'as-tu pensé de ce 100 m, justement ?

Comme ci, comme ça (il sourit). Mais franchement, derrière un 50 m papillon à si peu d'intervalle, c'est bien. C'est correct. Mais ce n'est pas ce que j'espère réaliser en finale. Ça m'a fait très mal aux jambes. D'ailleurs, j'étais un peu pâle à la fin. Mais c'est normal. Je vais bien récupérer et on verra demain (samedi).

Enchaîner deux telles courses était-il un important apprentissage pour toi ?

Je suis très content de l'avoir fait. J'étais excité. J'ai eu du mal à dormir. Cet après-midi, je voulais faire une sieste, j'en ai fait une, mais une petite. J'étais très excité par ce petit challenge d'enchaîner ces deux courses à très haute intensité. Je suis plutôt satisfait. Ça m'a appris à gérer le stress. Ça m'a appris à gérer... pas du tout mon effort (il rit) ! Ça m'a appris à enchaîner des courses, simplement. J'ai pris du plaisir sur ces deux courses. C'est comme ça qu'on se construit.

Comment abordes-tu la finale du 100 m ?

Il y a une petite revanche à prendre, même si l'on n'est plus aux championnats du monde. Alessandro Miressi est en forme, notre papillonneur de l'extrême l'est aussi... Il y a des choses à faire. On va essayer de monter sur la boîte et de prendre notre revanche. David Popovici est un peu trop haut pour l'instant mais on verra en finale. Si ça se trouve, il s'est un peu cramé (il rit) ! Dommage, je ne serai pas à côté de lui. Mais ça va être une belle course. Rendez-vous demain.

À Rome, David Lortholary

Photos KMSP/Stéphane Kempinaire

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