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Pour sa première sortie officielle à la tête de l’équipe de France masculine, Nena Vukanic se félicite de la qualification des Bleus pour la finale de l’Europa Cup. Avec une victoire contre l’Espagne à la clé !

Quels étaient les objectifs de l’équipe de France pour ce premier tour de l’Europa Cup ?

On est arrivés en Hongrie avec beaucoup d’humilité et avec l’intention d’utiliser ce tournoi pour continuer à apprendre. On avait le rêve de nous qualifier pour la finale, mais on savait que ce serait difficile. On espérait peut-être passer « par la petite porte », en prenant la 3ème place (ndlr : la France était en effet dans un groupe de 5 équipes avec trois qualifiés).

Et ça s’est mieux passé que prévu. En particulier avec ce succès face à l’Espagne…

Oui, battre l’Espagne est une belle performance qui s’inscrit dans la continuité du travail fait par Petar (Kovacevic), Florian (Bruzzo) et Hrvoje (Hrestak), les trois entraîneurs qui m’ont précédé. Même si ce n’est pas la plus belle équipe d’Espagne qu’on ait connu, même s’il n’y avait peut-être pas les meilleurs joueurs*, ça reste quand même l’Espagne ! D’ailleurs, j’ai discuté avec l’entraîneur espagnol et il m’a dit qu’il avait été surpris de notre victoire. Ce succès a été très bon aussi pour la tête puisqu’on a fait ensuite un bon match face à la Géorgie qui avait fait match nul contre la Roumanie et qui avait posé des problèmes à toutes les équipes du groupe. On a vraiment mérité notre place pour la finale !

Au-delà des résultats, qu’as-tu trouvé de positif dans le jeu de l’équipe de France ?

On a surtout montré qu’on pouvait rivaliser au niveau de la force physique et de la natation.

Nenad Vukanic et Yann Clay s'adressent aux joueurs tricolores pendant le stage d'Abbeville (Le Courrier Picard).

Et qu’est-ce qui peut et doit être encore améliorer ?

Beaucoup, beaucoup de choses. On manque encore en particulier de technique. On est parfois aussi trop naïfs sur certaines phases de jeu. C’est le résultat de notre manque d’expérience de ces grands rendez-vous internationaux, même si la moitié de l’équipe a l’habitude maintenant d’évoluer au plus haut niveau européen, en club ou avec l’équipe de France ces dernières années.

Que va-t-il se passer pour l’équipe de France dans les jours et les semaines qui arrivent ?

Jusqu’à jeudi, on reste en stage à Budapest où on alterne entraînements et matches contre Ferencvaros et OSC, deux clubs qui figurent parmi les tout meilleurs du monde et qui, entre les joueurs hongrois et les étrangers, sont plus costauds que certaines équipes nationales. Après, ce sera les deux matches face à la Suisse (ndlr : le 24 février à Limoges, le 3 mars en Suisse) pour la qualification aux championnats d’Europe. Et début avril (ndlr : du 5 au 8) la super finale de l’Europa Cup où l’on se retrouvera dans le groupe de la Serbie, de la Croatie et du Monténégro.

Eh bien ! Que du lourd !

Jouer contre des équipes de ce niveau, c’est un cadeau pour nous. Ce sont des matches qui vont nous permettre de progresser et de continuer à avancer sur le chemin qu’on doit emprunter si on veut se rapprocher des meilleurs.

Est-ce qu’on doit s’attendre à des changements parmi les joueurs appelés ?

Oui, je vais continuer à voir beaucoup de joueurs. C’est important pour moi de voir sur quels joueurs je peux compter. C’est important pour eux de voir que je m’intéresse réellement à eux et que je leur offre une chance. Pour les matches contre la Suisse, j’ai notamment décidé de « renvoyer » dans leurs clubs les trois Marseillais (ndlr : Kovacevic, Olivon, Thomas-Vernoux) pour qu’ils préparent la ½ finale retour de l’Eurocup et Rémi Saudadier, qui joue en Champions League avec le Spandau Berlin. Pour les remplacer, De Nardi, Bachelier et Izdinsky nous ont rejoints à Budapest et Caumette viendra un peu plus tard.

Propos recueillis par Jean-Pierre CHAFES

  • 10 sur 13 étaient cependant présents aux championnats du monde l’été dernier à Budapest : Munarriz, Granados, De Toro, Minguell, Barroso, Espanol, Tahull, Mallarach, Bustos, Motos.

 

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