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Dominées 20 à 4 par les Pays-Bas, les Françaises étaient forcément déçues de leur prestation à la sortie du bassin barcelonais. À commencer par Léa Bachelier, 26 ans qui est une des joueuses les plus expérimentées du collectif national.

Que peut-on retenir de ce genre de match ?

Je pense qu’on peut surtout retenir qu’il n’y a rien d’acquis dans notre progression. Aujourd’hui, nous sommes retombées dans nos travers et forcément nous sommes déçues. Nous n’avons pas réussi à être dangereuses en attaque et avec leur gabarit et leur force, il était difficile de résister derrière. Ce genre de match nous rappelle que nous n’avons rien prouvé encore au plus haut niveau, même si l’on travaille dur.

Malgré tout, vous êtes en quart de finale.

Nous avons assuré notre place en quart de finale et c’était ce que nous étions venues chercher. Ce sont toujours des victoires engrangées dans une compétition internationale. Mais c’est vraiment difficile de concéder de si lourdes défaites. Nous voulons nous rapprocher des meilleures équipes. Nous savons que nous sommes capables et que nous devons battre des équipes comme la Croatie ou Israël et l’objectif est vraiment de titiller les Italiennes, les Grecques et toutes ces équipes qui nous sont encore supérieures.

Comment se passe la vie de groupe ?

Nous avons un bon groupe avec une bonne ambiance et nous sommes toutes appliquées. Nous étions beaucoup au centre d’entraînement national à Nice donc nous nous connaissons très bien et nous sommes soudées. J’ai vu tout le monde progresser cette année à Nice et nous avons appris à travailler au quotidien.

Léa Bachelier tente de trouver une position de tir face aux Pays-Bas. (Photo: DeepBlueMedia)

Le tournoi pré-olympique pour les Jeux de Tokyo se tiendra dans 18 mois. Reste-t-il suffisamment de temps pour le préparer ?

Le temps est compté. Ça va passer très vite mais nous sommes toutes motivées pour poursuivre ce travail. Nous n’avons rien à perdre et nous allons tout donner. À chaud, après un tel match il est difficile d’imaginer que nous pouvons y arriver, mais si on n’y croyait pas, nous ne ferions pas tout ça.

Tu vis ces championnats d’Europe en compagnie de ton frère, Mathias. Avez-vous le temps de vous voir et d’échanger sur vos matches ?

On se croise souvent en coup de vent et on communique sur whatsapp. Nous nous encourageons avant nos matches et j’ai ressenti beaucoup d’émotion lorsque je l’ai vu à la télévision au moment de la Marseillaise. Ça fait longtemps qu’il attendait ce moment et qu’il travaillait pour intégrer le collectif national. Je suis assez protectrice avec lui et je suis très content de partager cette aventure à ses côtés.

Est-ce que tu en profites pour lui donner des conseils au quotidien ?

Il est assez serein et je pense être la plus angoissée des deux. Je lui dis surtout qu’il doit rester concentré et évoluer à chaque fois à 100%. Mais il le sait, il s’entraîne depuis de nombreuses années à haut niveau et il est prêt.

Recueilli à Barcelone par J. C. 

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