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De passage à la troisième et dernière étape du FFN Golden Tour-Camille Muffat à Amiens (28-30 avril), les deux figures de proue masculine de l’eau libre tricolore, Marc-Antoine Olivier, médaillé olympique de bronze du 10 km, et Axel Reymond, double champion d’Europe du 25 km, nous ont fait part de leurs états de forme à un mois des championnats de France de Gravelines (1er-4 juin), qualificatifs pour les Mondiaux de Budapest (14-30 juillet).

Quel regard portez-vous sur vos 1 500 m nage libre respectifs (Marc-Antoine 3e en 15’12’’91 et Axel 9e en 15’48’’38, ndlr) ?

Marc-Antoine Olivier : Je signe une belle course. Je ne m’y attendais pas du tout parce qu’on n’a pas encore ralenti dans nos séances quotidiennes. C’est vraiment de bon augure pour les championnats de France d’eau libre à Gravelines. Ça me permet de savoir où j’en suis et ce que je peux espérer de ce rendez-vous.

Axel Reymond : Je nage plus de 100 kilomètres par semaine depuis le début de l’année. On réalise de bons entraînements et beaucoup de stages en altitude. Je ne comprends pas pourquoi cela ne se voit pas en compétition. Je fais 16’00’’ au 1 500 mètres en altitude à l’entraînement et aujourd’hui, je ne réalise que 15’48’’. Ce n’est vraiment pas bon !

Qu’êtes-vous venus chercher à Amiens ?

M.-A. O. : Ce 1 500 m nage libre, c’était presque la finale des championnats de France, ou pas loin… C’est une bonne occasion de voir où on se situe, l’état de forme du moment. Sur le plan technique, c’est un bon moyen d’ajuster des détails.

A. R. : C’est une bonne compétition de travail. Je cherche les appuis que j’ai à l’entraînement, mais je ne parviens pas vraiment à les trouver. Mes entraînements sont vraiment axés sur ce point. Pour le moment, ça n’est pas bénéfique, mais le travail paie toujours. En tous les cas, je l’espère…

Marco, quel effet cela fait d’être présenté sur la plage de départ comme le médaillé de bronze olympique du 10 km ?

M.-A. O. : C’est toujours sympa ! Les Jeux ont changé beaucoup de choses dans ma vie, mais c’est aussi un événement que j’ai un peu été obligé de mettre de côté pour me remettre au travail. Si on reste sur une troisième place aux Jeux, on ne travaille plus.

As-tu une obligation de résultat désormais ?

M.-A. O. : C’est vrai que je suis davantage observé quand je nage, mais je ne mets aucune pression. Je donne le meilleur de moi-même à l’entraînement et on verra bien où cela me mène (sourire)

 

Avez-vous des ambitions déjà établies pour les championnats du monde de Budapest ?

M.-A. O. : Non, il est trop tôt ! Il faudra attendre de voir ce qui se passe aux championnats de France de Gravelines avant de déterminer un objectif.

A. R. : Il va y avoir beaucoup de concurrence aux championnats de France d’eau libre. Il y aura également des étrangers et ça s’apparentera à une étape de coupe du monde. Il va falloir bien se placer. Je vise une qualification pour les Mondiaux de Budapest sur 5, 10 et 25 km, mais pour le moment, je n’ai pas réalisé les temps de pré-qualification en bassin pour me qualifier sur les deux premières distances, donc je me concentre surtout sur le 25 km. Même si j’espère que mes performances seront à la hauteur sur 5 et 10 km.

Recueilli par J. C. et A. C.

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