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Organisée à l’initiative de la Ministre des Sports Roxana Maracineanu, la première convention nationale de prévention des violences sexuelles dans le sport, s’est tenue vendredi 21 février au siège du Comité National Olympique et Sportif Français en présence d’Adrien Taquet, secrétaire d’Etat chargé de l’Enfance, Nicole Belloubet, ministre de la Justice, et de Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes. Cette convention avait pour objectif de mobiliser tous les acteurs du monde sportif contre les violences sexuelles afin de mieux comprendre non seulement comment peuvent surgir de telles situations, mais aussi les conséquences psychologiques et physiques de tels actes. Et bien sûr, comprendre dans quel contexte ces faits peuvent se produire et comment les détecter puis les signaler. Cette journée forte de mobilisation sur la problématique des violences sexuelles dans le sport a été marquée par de nombreux témoignages, notamment ceux de Sarah Abitbol et Catherine Moyon de Baecque qui ont suscité une standing ovation ou encore celui de Laetitia Hubert. Elle s’est achevée par des ateliers de travail avec les fédérations sportives, les services de l’Etat, des experts pour co-construire un plan de prévention pour le mouvement sportif. La restitution de ces travaux, qui porteront notamment sur les actions de sensibilisation et de prévention, l’accompagnement ou encore le contrôle des encadrants, est attendue lors du temps 2 de la Convention courant mai 2020.

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« Je souhaite aussi renforcer la responsabilité des fédérations sur les questions liées à l’éthique », a annoncé la ministre. « Cela doit faire l’objet d’un plan de prévention spécifique que nous les aiderons à construire. Cela doit être un enjeu majeur des prochaines élections fédérales au même titre que les questions de lutte contre le dopage ou les dérives communautaires. Enfin, un sujet me tient particulièrement à cœur. Celui de la formation des éducateurs sportifs. Je veux qu’elle comprenne désormais un module spécifique, obligatoire et évalué sur le thème de l’éthique et de l’intégrité. A terme, cela doit nous permettre d’aboutir à la création d’un code de déontologie de l’éducateur sportif et de l’entraineur comme celui auquel sont tenus les agents de l’Etat. » La ministre des Sports a par ailleurs signé une convention avec le Service national d’accueil téléphonique de l’enfance en danger (SNATED), représenté par Martine Brousse, Vice-présidente du Groupement d’intérêt public de l’Enfance en danger, pour que le numéro 119 de l’Enfance en danger puisse recueillir la parole des victimes dans le champ sportif. Cette convention prévoit une formation des écoutants par la Direction des sports, la possibilité de mesurer la réalité des phénomènes de violences dans le champ du sport et un dispositif d’alerte permettant aux services de l’État d’engager les mesures de police administratives nécessaires.

(Photo : Hervé Hamon - Ministère des Sports)

Par ailleurs, l'INFAN organise une formation sur le thème de la « sensibilisation aux risques de violences sexuelles, de harcèlement et de bizutage ». Cette formation d’une journée se veut une porte d’entrée pour tous ceux (éducateurs, dirigeants, licenciés FFN) qui veulent entrer dans une démarche de lutte contre les violences sexuelles. Elle se déroulera le mardi 17 mars 2020 et est ouverte à tous les licenciés FFN (éducateurs, entraineurs salariés/bénévoles, dirigeants, parents). Pour s’inscrire, renvoyer le bulletin d’inscription (disponible en téléchargement ici) à [email protected] avant le jeudi 12 mars 2020. Plus d’infos au 01 70 48 45 51

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