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La traditionnelle conférence de presse d’ouverture des championnats de France, organisés cette année à Saint-Raphaël du mardi 22 au dimanche 27 mai, a permis au directeur de la natation course, Richard Martinez, et ses plus proches collaborateurs, Denis Auguin et Olivier Nicolas, d’évoquer les nouveaux critères de sélection ainsi que leurs ambitions pour les championnats d’Europe qui se disputeront à Glasgow du 3 au 12 août.

Quelle est l’idée directrice des nouvelles modalités de sélection (temps le matin, puis place en finale l’après-midi, ndlr) ?

Richard Martinez : L’idée, c’est de soumettre nos athlètes à une réalité internationale en fonction du type de compétition (championnats d’Europe, du monde ou Jeux Olympiques, ndlr) à laquelle l’équipe de France se prépare. Pour nous, ce qui est important, c’est de pouvoir hisser nos athlètes au moins jusqu’aux phases finales de la compétition. Nous avons donc imaginé des critères qui correspondent à cette réalité. On s’est arrêté d’un commun accord sur le douzième temps des séries des deux dernières éditions d’un événement international, cette année, les championnats d'Europe.

Pourquoi le douzième temps ?

R. M. : Parce que nos nageurs ne seront alors plus très loin des phases finales. Entre les sélections et la compétition majeure de l’année, ils devront être capable de grignoter les quatre places qui leur manque pour accéder à une finale.

Qu’est-ce qui a motivé ces nouvelles modalités de sélection ?

R. M. : On s’est rendu compte qu’au fil des années nous avions un écart de plus en plus important entre les performances de nos nageurs aux sélections nationales et celles enregistrées lors de l’échéance internationale de l’année.

Denis Auguin : L’idée, aussi, c’est de focaliser nos nageurs sur un chrono le matin et de privilégier la confrontation et le classement l’après-midi.

L’exigence sera-t-elle renforcée dans les années à venir ?

R. M. : A terme, nous resterons sur le même schéma de qualification, mais il est évident que le niveau chronométrique exigé dans le cadre des championnats du monde ou des Jeux Olympiques sera plus élevé. Pour autant, il s’agira toujours de prendre une place en demi-finale, puis une autre en finale.

Denis Auguin, Richard Martinez et Olivier Nicolas (KMSP/Stéphane Kempinaire).

Ces modalités de sélection doivent-elles permettre, notamment cet été à Glasgow, de faciliter l’entrée en équipe de France ?

R. M. : Si nous parvenons à constituer un important collectif national composé de nageurs qui répondent aux critères des douze meilleurs européens le matin en série, je pense qu’on aura alors de quoi être satisfait !

D. A. : Il faut bien comprendre que notre objectif est d’aspirer un maximum de nageurs en équipe de France. Nous avons besoin d’un socle pour aborder la suite des événements.

Olivier Nicolas : Il est préférable de disposer d’un vivier élargi de nageurs pour se préparer pour l’échéance olympique de 2020 et surtout pour celle de 2024.

Comment les nageurs et leurs entraîneurs ont-ils accueilli ces nouvelles modalités de sélection ?

O. N : La plupart des nageurs sont satisfaits !

D. A. : Les athlètes ne sont pas dupes. Ils savent que pour performer au plus haut niveau il faut réaliser des temps le matin avant de jouer une place l’après-midi. Beaucoup, pour l’avoir vécu, se sont fait « étaler » le matin en compétition internationale. Ils savent que ça n’a rien d’agréable.

Combien de nageurs espérez-vous emmener à Glasgow ?

R. M. : Entre 25 et 30 ! Sur les temps réalisés la saison précédente, c’est vraiment ce que l’on est en droit d’espérer.

Qu’en est-il des relais ?

O. N. : Nos deux 4x100 m nage libre devraient se qualifier. Le relais 4x200 m nage libre masculin devra, en revanche, s’employer pour décrocher son ticket pour les Euro. Cette année, nous avons ajouté une difficulté supplémentaire en tenant uniquement compte des temps du deuxième au cinquième en série pour valider le critère de qualification (7’15’’84).

Recueilli à Saint-Raphaël par A. C.

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