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Sixième des demi-finales du 50 m dos en 24’’88, l’Amiénois Jérémy Stravius, capitaine de l’équipe de France masculine de natation, a atteint l’objectif qu’il s’était fixé en arrivant aux Euro de Glasgow : entrer en finale ! A partir de maintenant, comme il le dit lui-même, tout est possible. Et des finales, le Picard de 30 ans en compte quelques-unes à son actif. De quoi rêver ? Pas impossible, à condition toutefois d’améliorer un départ qu’il estime encore perfectible.

Qu’est-ce que t’inspire cette demi-finale ?

Je ne suis franchement pas content de ma course, mais oui, je suis satisfait d’être en finale. Je ne me suis pas raté, donc c’est déjà ça (il sourit)... La manière n’était vraiment pas terrible, mais j’ai réussi à tenir jusqu’au bout. Je n’ai pas encore trouvé le départ parfait, mais je ne désespère pas…

Le niveau est particulièrement relevé. Cela t’étonne-t-il ?

Cette année, comme par hasard, les nageurs ont décidé de claquer des temps sur 50 m dos, c’est pénible (sourire)… Bon, à moi maintenant de faire le job pour ne pas avoir l’impression de faire la course derrière comme en demi-finale.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Es-tu malgré tout confiant pour la finale de demain ?

Oui, sinon, je n’aurais pas pris part à cette compétition. Il y a trois ou quatre nageurs devant moi, ceux qui ont marqué les esprits en série et en demi-finale, mais sur un 50 m dos tout peut se passer. Tant que j’ai une ligne, j’ai une chance !

Qu’est-ce que tu peux concrètement rectifier d’ici la finale de demain ?

Je ne travaille jamais les départs à l’entraînement parce que nous n’avons pas départ en dos. A chaque fois, je corrige certains détails en compétition, même si les conditions ne sont pas toujours optimales. Demain, je prendrais plus de temps pour me concentrer sur le départ. J’en ferais quatre ou cinq pour m’imprégner.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

D’autant que sur un 50 m dos, le départ est crucial.

Il y a le départ, la reprise de nage, mais aussi l’arrivée… Je suis malgré tout confiant car il me reste une journée.

Peux-tu nous dire un petit mot sur la médaille d’or de Fantine Lesaffre sur 400 m 4 nages ?

Honnêtement, ce n’est pas surprenant. Il faut voir ce qu’elle enquille à l’entraînement. C’est dingue ! Elle avait l’air surprise après sa série, mais franchement, c’est tout sauf étonnant. Bravo à elle, c’est une fille très agréable, une bosseuse, souriante. Tant mieux d’ailleurs pour l’équipe des filles qui montre qu’il y a bel et bien une relève.

La victoire de Fantine et celle du relais 4x100 m nage libre lancent idéalement les championnats d’Europe de l’équipe de France.

Il y a eu quelques contre-performances chez les plus jeunes, mais ça fait partie de l’apprentissage du haut niveau. Il faudra corriger certaines petites choses pour qu’ils donnent leur pleine mesure, mais de manière générale, oui, ces championnats d’Europe débutent idéalement.

Recueilli à Glasgow par A. C.

 

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