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Et tout à coup, ses mains se sont jointes pour s’approcher de son visage. Un recueillement de quelques secondes et un soulagement intense. À l’arrivée du 200 m dos, sa course de prédilection, Geoffroy Mathieu n’a pu masquer sa joie qui trahissait une pression certaine. Sûr qu’il est parfois plus difficile d’endosser le costume de favori que celui d’outsider qu’il portait en mai 2017 à Strasbourg. L’année de la confirmation n’est jamais simple mais le Clermontois a assuré l’essentiel en réalisant les minimas (1’59’’17 ; le temps demandé était de 2’00’’42) pour les Euro de Glasgow. Il tentera ce soir de conserver son titre en nageant cette fois de manière plus libérée.

On a senti un grand soulagement à l’arrivée de ce 200 m dos.

L’attente était longue avant le 200 m dos et je voulais absolument réaliser les minimas. C’est chose faite et je suis totalement libéré pour cette après-midi. Il n’y a plus qu’à remporter le titre.

D’autant que de nombreux nageurs ont décroché leur qualification depuis le début de ces championnats. Est-ce une pression supplémentaire ?

Ça met un peu de pression et je voulais moi aussi me qualifier. Beaucoup de nageurs de l’équipe de France que j’ai rencontrés à Copenhague l’hiver dernier m’ont dit qu’on partagerait des bons moments à Glasgow. Mais je ne cessais de leur répéter qu’il fallait déjà que j’assure ma qualification. J’ai réalisé la moitié du chemin. Ça devrait bien se passer cette après-midi.

Geoffroy Mathieu (Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire)

L’année de la confirmation est-elle plus éprouvante ?

Bien sûr, c’est plus difficile. On avance nos objectifs devant les médias et lorsqu’on arrive en compétition on se demande si on est vraiment capable de les réaliser. Cela rajoute de la pression inutile. C’est toujours difficile de répondre aux attentes.

Auras-tu moins de pression ce soir ?

Oui, un peu moins.

Recueilli à Saint-Raphaël par J. C. 

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