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Sixièmes de la finale du 4x200 m nage libre, les Français n’ont pas réussi à bousculer la hiérarchie continentale, mais à en croire Jordan Pothain, leader d’un relais composé de Alexandre Derache, Roman Fuchs et Jonathan Atsu, ces quatre-là ont du talent à revendre et des ambitions à défendre.

Comment juges-tu votre finale ?

C’était génial à vivre. Je me suis régalé avant et pendant la course. C’était vraiment un beau show. Il y avait une belle énergie avec l’équipe. On avait redéfini les objectifs pour ce soir, malheureusement nous sommes un peu en-deça de ce dont on avait parlé. Je m’en veux parce que je ne tiens pas mon rôle au Start. Ça devient pesant. J’essaie de trouver des solutions, mais ce n’est pas facile. Je ne lâche rien, mais je continue de prendre claque sur claque. Alors oui, je suis quand même déçu d’avoir mis le relais en difficulté, mais je sais malgré tout que nous avons un bel avenir !

Ce 200 m nage libre semblait pourtant mieux te convenir ces derniers temps que ton 400 m de prédilection.

Je n’ai pas la maîtrise que j’avais sur le 400 m nage libre il y a encore quelques années et puis mes sensations ne cessent de fluctuer. Du coup, c’est compliqué de trouver de la stabilité. Sans parler du fait que je vais bientôt connaître un changement personnel… Tout ça n’est pas facile à gérer, mais comme je l’ai dit, je ne lâche rien !

Le cri de guerre des Bleus au moment de prendre le départ de la finale du 4x200 m nage libre (KMSP/Stéphane Kempinaire).

Comment as-tu trouvé la performance de tes jeunes partenaires qui disputaient tous leur première finale continentale ?

Je suis fier d’eux. Fier d’avoir vécu une finale avec eux. J’avais envie de leur transmettre beaucoup d’énergie. J’ai aussi une pensée pour les anciens relayeurs, notamment Greg Mallet avec qui j’ai vécu beaucoup de choses.

De quelle manière as-tu abordé ton rôle de cadre ?

Avec légèreté et sans leadership excessif. Il s’agit surtout de faire partager ma petite expérience. Je n’ai disputé que trois compétitions internationales avec des finales mondiales et olympiques, mais je ne suis pas non plus un vieux de la vieille. Avant la course, je leur ai surtout dit d’en profiter, de se gaver d’énergie pour la suite.

Roman Fuchs, Jordan Pothain et Alexandre Derache à l'arrivée du 4x200 m nage libre (KMSP/Stéphane Kempinaire).

Pensez-vous aux Jeux Olympiques de Tokyo ?

Clairement ! Ce relais a de l’avenir ! A mon avis, il y a quelque chose à faire. Ça peut paraître redondant et extrêmement positif, mais on y croit ! Ce n’est parce qu’on est sixième aujourd’hui qu’on ne peut pas espérer jouer un podium mondial dans deux ans. A nous de nous donner les moyens d’atteindre cet objectif.

La victoire du relais 4x100 m nage libre féminin vous a-t-elle inspirée ?

C’était énorme ! J’ai eu les larmes aux yeux quand Fantine (Lesaffre) a gagné sur 400 m 4 nages et puis dans la foulée les relayeuses dominent les Néerlandaises… C’était beaucoup d’émotions, trop peut-être (sourire)… Je suis rentré fatigué le premier soir parce que l’après-midi avait été très fort !

Recueilli à Glasgow par A. C.

 

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