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Dernière relayeuse du 4x100 m nage libre titré à Glasgow, Béryl Gastaldello a réussi à résister au retour de la Hollandaise Ranomi Kromowidjojo. Après une année quasi-blanche, celle qui s’entraîne aux États-Unis était ravie de vivre de tels moments.

Comment as-tu vécu cette fin de course avec Ranomi Kromowidjojo qui essayait de remonter sur toi ?

Je vois que Ranomi remonte. D’habitude je ne respire pas à gauche, mais j’ai jeté un petit coup d’œil et je me suis même permise de prendre une petite respiration alors que je ne devais pas le faire. J’ai développé une très grande force mentale cette année et je n’ai donc pas eu peur à la fin de la course. Je ne me suis posée aucune question et j’ai donné tout ce que j’avais.

Tu t’entraînes toute l’année aux États-Unis ou le collectif est très important. As-tu amené cet état d’esprit à l’équipe de France ?

Je pense que j’ai amené des petites choses qui ont soudé le collectif, notamment notre cri de guerre avant la course. C’est vraiment en tant qu’équipe que nous avons réussi à remporter cette course. Il y avait une belle énergie et personnellement, ça me fait pousser des ailes de sentir cette équipe aussi soudée.

Après l’année compliquée que tu as vécue, qu’est-ce que cela représente d’être ici avec cette médaille autour du cou ?

C’est émouvant. J’avais arrêté de nager et j’ai repris après les France pour ce relais, pour vivre ce moment avec mon équipe. Ça fait forcément plaisir. Je ne pouvais pas faire mieux. À la fin, j’ai tout donné pour le collectif et pour ma famille qui a vécu ces moments douloureux avec moi. J’ai pensé très fort à mon père (qui est décédé le 15 mai 2016, ndlr) dans les dix derniers mètres et ça ne m’était jamais arrivée. Ça paraît peut-être un peu bizarre mais c’est une force qu’on ne peut pas expliquer.

Recueilli à Glasgow par J. C. 

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