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Depuis qu’elle a rejoint le club de Loughborough en Angleterre, dans la foulée des Jeux Olympiques de Rio, Marie Wattel se fait rare. Alors quand on a appris qu’elle s'alignerait à Sarcelles pour la seconde étape du FFN Golden Tour-Camille Muffat (9, 10 et 11 mars), on a profité de l’aubaine pour balayer son actualité, les échéances à venir et ses ambitions olympiques. Rencontre.

Marie, tu es venue seule à Sarcelles. Avec quels objectifs ?

Accumuler des repères et des sensations. Mais c’est aussi l’occasion de voir ma famille. Depuis que je m’entraîne en Angleterre, je vois moins mes parents et mes amis, alors chaque passage en France est une occasion de joindre l’utile à l’agréable (sourire)

L’expatriation est-elle difficile à vivre ?

Non, et puis avec les entraînements, je n’ai pas vraiment le temps de ressasser, mais c’est vrai que je vois moins ma famille. Malgré tout, et après une période d’adaptation plus ou moins longue l’année dernière, mon expérience britannique me plaît beaucoup. Aujourd’hui, je sens tous les bénéfices de ce choix.

Ta non-qualification pour les championnats du monde de Budapest a-t-elle eu un effet sur ta reprise en septembre dernier ?

Après les championnats de France de Strasbourg, l’année dernière, j’avais dit que l’US Open ce serait un peu comme mes championnats du monde. J’étais tellement déçue. J’avais vraiment envie de montrer ce dont j’étais capable. Avec le recul dont je dispose aujourd’hui, je me dis qu’au fond, c’était presque un mal pour un bien...

C'est-à-dire ?

A l’US Open, j’ai pu nager un 50 m papillon, un 100 m papillon ainsi que les 100 et 200 m nage libre et mettre à jour tous mes chronos personnels.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Sur quelles épreuves es-tu concentrée cette année ?

Je nage un peu le 200 m nage libre, mais c’est davantage pour travailler le fond. Cette année, j’aimerais surtout performer sur le 100 m papillon et le 100 m nage libre. Je pense que les deux courses sont complémentaires et que je peux me servir de l’une pour progresser sur l’autre.

Avec une préférence pour le 100 m papillon, ton épreuve de prédilection.

J’ai l’impression que c’est ma course et que je peux pleinement m’y exprimer, mais en même temps, j’ai la sensation d’avoir une belle marge de progression sur 100 m nage libre.

L’échéance de l’année, ce sera les championnats de France à Saint-Raphaël, fin mai. Il reste deux mois pour travailler…

Oui, c’est à la fois long et court ! Ce sera un peu long quand mes partenaires d’entraînement en Angleterre vont commencer à s’affûter pour leurs championnats nationaux, début avril. Là oui, je vais trouver le temps long (sourire)… Reste que ces deux mois ne sont pas de trop. Si les « France » se disputaient demain, je ne serais pas prête. Là, c’est rassurant de se dire qu’il reste du temps pour travailler et préparer cette échéance capitale.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Les temps de qualification en séries du matin, ça ne te pose aucun problème.

Non, au contraire, je suis plutôt contente de ce système de qualification. En France, nous manquons un peu de densité, alors parfois, les internationaux ne se donnent pas à fond en séries. Avec ce système, il va falloir envoyer dès le matin sans se poser de questions. A mon sens, ça nous sera même profitable pour les prochaines échéances internationales.

Il ne restera ensuite qu’un petit mois et demi de préparation avant les championnats d’Europe de Glasgow.

Voilà aussi pourquoi, j’ai à cœur de faire un maximum de travail foncier d’ici les championnats de France. Après Saint-Raphaël, le temps nous sera compté !

Quelles seront tes ambitions à Glasgow ?

Si je pouvais faire aussi bien qqu'à COpenhague (vice-championne d’Europe du 100 m papillon, ndlr), ce serait idéal ! Je pense que je ne peux pas viser mieux qu’une seconde place sur le 100 papillon sachant que la Suédoise Sarah Sjostrom est la recordwoman du monde. Elle sera difficilement abordable. Après, j’aimerais bien faire un Top 6 sur 100 m nage libre et pourquoi pas une finale sur 50 m papillon. A moi de m'en donner les moyens !

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Es-tu déjà concentrée sur les Jeux Olympiques de Tokyo ?

Oui, évidemment, c’est l’objectif suprême ! Je sais que la préparation des Jeux a déjà commencé. Voilà pourquoi j’ai vraiment envie d’être performante sur 100 m nage libre et 100 m papillon, dès à présent. C’est maintenant qu’il faut travailler et accumuler de l’expérience pour viser une finale en 2020.

Qu’en est-il des Jeux de Paris ?

J’y pense aussi, même si ce n’est pas pour tout de suite (sourire)

Ambitionnes-tu d’y nager ?

J’aimerais beaucoup nager à Paris en 2024 ! Les Jeux, c’est un rêve, alors évoluer à domicile, devant sa famille, ses amis et ses supporters, c’est au-delà de tout ce qu'un athlète peut espérer ! J’aurais 27 ans en 2024. Je serai au point culminant de ma carrière, tant sur le plan physique qu’en termes d’expérience.

A Sarcelles, A. C.

 

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