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Axel Reymond (AAS Sarcelles Natation 95) nous livre ses impressions à l’avant-veille de l’étape de coupe du monde 10 km d’Abu Dhabi (Emirats arabes unis), compétition pré-qualificative pour les championnats du monde 2019 et les Jeux Olympiques de 2020 en cas de classement dans le « top 10 ». Très satisfait de son début de saison, le champion du monde en titre du 25 km affiche beaucoup de décontraction et de détermination, un cocktail propice à la performance.

Quelles sont tes sensations à l’approche de cette compétition ?

Je suis assez détendu. Physiquement, je me sens vraiment pas mal. J’ai effectué l’une des meilleures reprises de saison de ma carrière. Après les championnats d’Europe de Glasgow, en août, pendant mes vacances, j’ai coupé les entraînements mais je suis resté très actif, j’ai fait différentes activités sportives hors des bassins. L’idée était de m’entretenir au mieux, afin d’être prêt pour bien reprendre l’entraînement, le plus tôt possible. Avec cette étape de coupe du monde décisive pour la qualification olympique programmée dès le début du mois de novembre, c’était je pense la bonne stratégie. En octobre, nous avons passé trois semaines de stage à Belek (Turquie), en petit comité, avec ma coach Magali Merino et Lisa Pou comme partenaire d’entraînement. Les conditions étaient excellentes : nager en extérieur, sous le soleil, en toute tranquillité, des séances de huit à neuf kilomètres. Ce début de saison est vraiment idéal.

Ressens-tu une pression particulière pour cette course aux enjeux si importants ?

Non, pas de pression particulière ! Je suis assez détaché des enjeux. En fait, j’ai surtout la rage de ne pas m’être qualifié pour les Jeux Olympiques précédents. C’est cette rage qui me porte et qui me donne une très grande motivation pour réussir. J’aborderai cette compétition comme les manches de coupe du monde précédentes, en visant le meilleur classement possible. Il n’y a pas de raison de se prendre la tête à faire des calculs.

(FFN/Florian Lucas)

Quelle sera ta stratégie ?

Je n’ai pas spécialement de stratégie spécifique en tête. En eau libre, il faut surtout s’adapter à ses propres sensations, à ses capacités du moment pendant la course et aux réactions des adversaires. Si je porte une attaque, je ne vais pas produire le même effort selon qui sera dans ma vague. Il faut être stratège. L’important sera de bien passer les ravitos et de se positionner dans les cinq premières places dans les deux derniers tours de la course.

Un mot sur les conditions ici à Abu Dhabi. L’organisation locale est loin d’être idéale (important temps d’attente, lieux d’entraînement inadaptés). N’est-ce pas trop délicat à gérer si près d’un tel rendez-vous sportif ?

Nous gérons cela très tranquillement. Les nageurs ne peuvent pas maîtriser les problèmes d’organisation et le staff essaye de prendre ça en charge au mieux. Tout ce que nous pouvons faire, c’est nous focaliser sur notre préparation pour être performant en course le jour J. Personnellement, avec l’expérience que j’ai, je suis capable de très bien gérer cet aspect mental de l’approche de la compétition. De toute façon, en eau libre, il faut toujours s’adapter. Même si les conditions ne sont pas parfaites, il ne sert à rien de se plaindre, car ces conditions sont les mêmes pour tous les concurrents.
 

Recueilli par F. L.

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