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Depuis le début des épreuves de natation artistique des championnats d’Europe de Glasgow, l’équipe de France se montre à son aise, sereine et performante, portée par un élan et un allant qui commence à porter ses fruits. Ainsi, après les belles performances de l’équipe libre et du duo technique hier (vendredi 3 août), c’était au tour du duo libre composé de Eve Planeix et Maureen Jenkins de s’élancer sous l’œil aguerri et exigeant de Julie Fabre, leur entraîneur.

Quel bilan dressez-vous après la prestation d’Eve et Maureen ? On vous a senti sur la retenue à l’issue de leur passage. Est-ce le cas ?

Non, ce n’est pas ça ! Je ne suis simplement pas démonstrative. Ce n’est pas dans mon caractère. Je préfère toujours garder un peu de neutralité. Et puis, très honnêtement, je n’étais pas suffisamment bien placée pour porter un jugement objectif sur la prestation des filles (Julie a suivi leur ballet depuis un angle du bassin de compétition, ndlr). J’ai remarqué qu’il y avait quelques « maladresses », mais dans l’ensemble, je trouve qu’elles ont appliqué les consignes.

Qu’elles étaient-elles ?

Eve et Maureen sont jeunes et elles nagent comme de jeunes nageuses. Je leur avais demandé de faire preuve de caractère et d’y aller franchement. Je suis contente de leur engagement.

(Deepbluemedia)

Un engagement qui s’est révélé payant puisque les Françaises se classent devant les Autrichiennes.

C’est inattendu ! C’est une belle performance, mais il faut rappeler que nous avons réalisé une belle journée hier (vendredi 3 août). Or, tout est lié, au sein de l’équipe de France, mais aussi auprès des juges. Ils voient que nous sommes dans une bonne dynamique. C’est aussi ça le jugement humain.

La configuration de la compétition est-elle problématique (bassin d’entraînement sans fond, plafond bas dans le bassin de compétition, ndlr) ?

Non, parce que j’ai connu la piscine vide la veille de l’ouverture des épreuves de natation artistique aux Jeux de Rio en 2016… Quand on a connu ça, on peut tout vivre ! Et puis les filles ont disputé beaucoup de World Series cette année avec parfois des organisations un peu bizarres… C’est aussi ça le haut niveau. On sera forte quand le contexte de la compétition nous passera au-dessus de la tête. Je trouve que jusqu’à présent, les filles y parviennent.

(Deepbluemedia)

Comment expliquez-vous la dynamique que connaît actuellement l’équipe de France de natation artistique ?

Tout a changé avec le passage de huit à dix pays pour la qualification pour les Jeux de Tokyo. Maintenant, on sait qu’on peut le faire. On a une chance. Forcément, ça enclenche quelque chose dans la tête des filles et du staff qui nous pousse à nous transcender, à aller encore plus loin dans l’exigence et le travail. Le groupe actuel est en train de se construire autour de cet objectif. Aujourd’hui, tout le monde avance dans la même direction. Preuve en est avec les performances des Bleues aux World Series du printemps.

Ne reste désormais plus qu’à décrocher une médaille d’ici Tokyo.

Pour nous, l’objectif majeur, c’est de décrocher une médaille aux Jeux de Paris en 2024 ! On se dit que l’Espagne a relevé pareil challenge par le passé et qu’il n’y a pas de raison que nous n’y parvenions pas. Avant cela, il faut avancer par étape. On pense aux Jeux de 2024, mais chaque chose en son temps. On y sera bien assez tôt !

Recueilli à Glasgow par A. C.

 

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