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Yohann Ndoye Brouard a vécu une dernière journée intense aux Euro de Rome. Médaillé de bronze sur 100 m dos, l’élève de Michel Chrétien a enchaîné quelques minutes après avec la médaille d’argent avec ses coéquipiers du relais 4x100 m 4 nages. Il repart d’Italie avec trois médailles, une de chaque métal.

Comment as-tu géré cette finale du 100 m dos ?

J’ai voulu partir comme en demi-finale, assez prudemment, sans être trop distancé malgré tout. Quand j’ai vu que Ceccon et Christou se détachaient, j’ai tenté d’en remettre un peu mais ça me coute beaucoup et à la fin je craque complètement. Il faut que j’arrive à trouver un équilibre et de la vitesse facile sur le premier 50 m. Je n’ai pas réussi ce soir (mercredi 17 août) mais je n’ai pas de regrets parce que je n’aurais pas pu nager 52’’2 ce soir (le chrono des deux premiers).

Tu avais de grandes chances de décrocher une médaille sur cette épreuve. Était-ce l’occasion de tester des choses en finale ?

Je me disais qu’au pire je serais troisième et que je devais mettre en place ce que je sais faire. Pendant la course, j’avais forcément envie de gagner et je ne voulais pas les laisser partir. J’ai changé de stratégie pendant la course, ce qui n’est pas la meilleure chose à faire.

Le podium du 100 m dos était juste avant le relais 4x100 m 4 nages. Comment as-tu vécu cet enchaînement ?

J’ai essayé de profiter de l’instant présent, de toute cette énergie. Les spectateurs italiens ont été extraordinaires pendant toute la compétition. Ce sont des ultras ! C’est plaisant de voir des gens apprécier ce sport de cette façon. À l’issue du podium, ma kiné est venue avec ma combinaison et ma bouteille d’eau pour que je puisse m’économiser au mieux. Ça a bien marché parce que je réalise pratiquement le même temps au départ du relais.

Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire

Quel bilan fais-tu de ces championnats ? 

Je suis super content de décrocher trois médailles (or sur 200 m dos, argent avec le 4x100 4 nages et bronze sur 100 m dos). Je montre que je suis dans le top 3 sur 100 et 200 dos. C’est de bon augure pour la suite. Il va falloir monter sur des podiums mondiaux maintenant. C’est ce qui me manque par rapport aux autres. 

Que t’ont appris ces championnats d’Europe ? 

Comme d’habitude, je me fais déposer sur les coulées. Je travaille là-dessus. Sur le 200 dos, j’ai quelque chose à faire, il faut que j’y crois. C’est compliqué en pleine saison quand on est fatigué de les enchaîner. Souvent j’ai tendance à en disputer mais ils ne sont pas de grande qualité et je n’apprends pas grand-chose.

Vas-tu devoir choisir entre le 100 et le 200 m dos ? 

Non ! Il faut que je considère ça comme deux chances de médaille pour les Jeux Olympiques. Si je loupe la première, ce n’est pas grave, il y a la deuxième ; si je réussis la première, je peux en faire deux. C’est un état d’esprit à créer en deux ans. 

Si tu devais retenir une image de Rome ? 

Je dirais quand même ma victoire sur le 200 dos. Quand je vois qu’il y a ma famille dans les gradins, c’est le plus beau ! 

Recueilli à Rome par Jonathan Cohen

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