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Logan Fontaine a conquis, mercredi 7 février, dans la chaleur de Doha, son premier titre mondial individuel en remportant le 5 km. Cerise sur un gâteau déjà copieux, il a devancé au sprint son compatriote Marc-Antoine Olivier, qui glane ici sa deuxième médaille d'argent des championnats après celle du 10 km. Il s'agit là d'un doublé historique pour la Natation française et des centième et cent-unième médailles de l'histoire des Bleus aux championnats du monde.

 

C'est le style de grand ciel bleu que l'on aime voir. Pas de ceux où il faut lever très haut les yeux, mais simplement pour voir flotter bien haut le drapeau français balayé par le vent. Au sommet du monde, l'étendard tricolore est dû à Logan Fontaine. Le Normand vient de remporter après un peu plus de 50 minutes d'effort, le 5 km des Mondiaux de Doha. Son premier sacre individuel à l'international. Un titre qu'on lui promettait un jour, depuis ses exploits dans les catégories juniors. Voilà chose faite pour le protégé de Philippe Lucas et Bertrand Bompieyre à Martigues, qui, discret à l'accoutumée, a laissé surgir un cri de rage en touchant en premier.

La plaque touchée par Logan Fontaine en tête après un sprint parfaitement mené de son côté, c'est bien Marc-Antoine Olivier qui a dédoublé les drapeaux français en battant Domenico Acerenza au sprint. Un tir groupé tricolore qui replace plus que jamais l'équipe de Stéphane Lecat proche du sommet de la hiérarchie mondiale de l'eau libre. Découvrez leurs réactions.

Logan Fontaine : "Je profitais juste du moment"

"C'est cool, surtout sur 5 km, une course que j'apprécie beaucoup. J'ai fait mes premiers championnats du monde sur 5 km et je m'y sens vraiment bien. C'est génial et surtout, cela efface la frustration de dimanche avec la quatrième place sur le 10 km. Les erreurs que j'ai fait sur la première course m'ont permis d'être meilleur aujourd'hui, surtout les deux dernières bouées que j'avais mal pris. Là, je me suis dit que je serai le plus à l'intérieur de la bouée et personne ne me passera. Le fait d'être toujours dans cette dynamique d'être confiant, ne pas se mettre la pression, m'apporte une fraîcheur mentale et m'aide à respecter le plan tout au long de la course et garder les pieds sur terre. J'essayais de rester à l'arrière du pack derrière les meilleurs et je savais que ça allait se jouer aux deux dernières bouées. A la fin, sur les deux dernières longues lignes droites, j'ai essayé tranquillement de me placer, remonter. A la fin, je profitais juste du moment. Cela donne confiance pour le 10 km aussi."

 

Marc-Antoine Olivier : "On est en mode phénix, on renaît de nos cendres"

"C'est mitigé. Je suis content car c'est toujours une médaille internationale, mais je suis dégoûté de m'être fait passer dessus dans le chenal. Ce sont des faits de course. J'aurais bien voulu un titre supplémentaire. C'est toujours des médailles de prises et on a remarqué qu'aux championnats du monde, c'était rarement les mêmes sur les podiums. Il fallait trouver cette intelligence de course et les solutions pour avoir le meilleur plan et chercher des médailles. C'est ce qu'on a fait tous les deux, donc c'est cool. Mentalement, cela fait du bien et cela me dit qu'il faut toujours y croire, car quand je vois ma préparation, que je regarde mon 10 km et mon 5 km, je me dis que tout est possible et qu'il y a plein de stratégies qui peuvent être mises en place."

"On a trois médailles, on est meilleure nation mondiale. Quand on regarde les derniers championnats du monde, on est un peu en mode phénix, on renaît de nos cendres et c'est le bon moment une année olympique où on organise les Jeux. Les championnats ne sont pas finis, il reste un relais et il faudra bien récupérer pour remporter ce relais et terminer meilleure nation, car le temps est assez court pour tout le monde. On est en confiance et au regard des autres nations, ça met une pression supplémentaire."

 

À Doha, Louis Delvinquière

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