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Vendredi 12 juillet. Logan Fontaine prend ses marques dans les eaux de Yeosu où se tiennent les épreuves d’eau libre des championnats du monde. À la veille de son 5 km, l’élève de Damien Cattin-Vidal se sent bien. « Je suis trop bien dans l’eau ! Je vais les éclater demain »glisse-t-il avec le sourire. Et ce matin, à 5 heures pétantes, il était le premier dans le hall de l’hôtel des tricolores. « Je me sens bien ! Enfin comme quelqu’un qui s’est réveillé à 5 heures du mat’ quoi ! » Mais le Rouennais a bien dormi, « mieux que ce que je pensais ». À 8 heures, le départ du 5 km est donné. Constamment en tête aux côtés du Hongrois Kristof Rasovszky, Logan Fontaine ne pourra pas le suivre jusqu’au bout. Dans une dernière lutte avec le Canadien Hedlin, le Français prend les devants et touche la plaque en deuxième position. Après sa médaille de bronze l’an passé aux Euro de Glasgow, celui qui a été sacré plusieurs fois chez les juniors confirme l’étendue de son potentiel. Et lance de bien belle manière la semaine des Bleus en Corée du Sud. 

Quel est ton premier sentiment à l’issue de ce 5 km ?

Je suis extrêmement content. Dès que je me retrouve tout seul avec le Canadien dans le chenal d’arrivée, je me dis que je vais quand même toucher devant. J’ai travaillé là-dessus depuis un moment. J’accélère et il a un peu de mal à me suivre. Je savais que la seconde place était assurée à ce moment-là. 

Comment as-tu géré les passages de bouées ?

Super bien. Je me suis réservé toute la course et je pense avoir pris les bonnes décisions. Kristof (Rasovszky, champion du monde) était plus fort aujourd’hui. Il a joué sur ses atouts en partant tôt parce qu’il a une grosse endurance. Moi, j’ai joué sur les miennes en essayant de m’économiser pour pouvoir donner ce qu’il fallait à la fin. Je n’ai pas de regrets. 

Était-ce difficile de le suivre ?

Il plaçait des accélérations mais j’arrivais à le suivre. On l’a laissé tout seul à un moment donné et il est parti ! 

Logan Fontaine pose avec sa médaille d'argent du 5 km. (Photo: KMSP/Stéphane Kempinaire)

Une médaille mondiale à tout juste 20 ans, cela représente quoi pour toi ?

Ça fait super plaisir !

Mais, tu réalises !

Oui, je réalise et je ne suis pas venu ici pour enfiler les perles. On a bossé pour ça. Le plus dur cette année a été de me remobiliser après la déception de ma non-qualification sur le 10 km. Ça fait plaisir de décrocher cette médaille en cette fin de saison. 

Apporter la première médaille à la France c’était également important ?

L’or ça aurait été mieux mais il a été plus fort ! C’est super d’ouvrir le compteur des médailles. 

Recueilli à Yeosu par J. C. 

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