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Vice-champion du monde en 2013 à Barcelone avec le Monténégro, Ugo Crousillat est de retour dans la cité catalane avec l’équipe de France pour les championnats d’Europe. Le hasard du tirage au sort lui avait réservé une entrée en matière face à ses anciens coéquipiers monténégrins. Capitaine expérimenté de cette sélection tricolore et vainqueur de la Ligue des Champions avec le club hongrois de Szolnok en 2017, Crousillat soulignait la solidarité de l’équipe à sa sortie du bassin malgré la défaite 8-6 face aux récents lauréats de la Ligue Mondiale.

Est-ce toujours un match particulier pour toi ?

Ça fait plusieurs fois que j’affronte cette équipe mais c’est vrai que je n’oublie pas l’aventure que j’ai vécue à leurs côtés. Certains de mes anciens coéquipiers sont encore présents dans ce collectif et c’est un plaisir de les retrouver et de discuter. En plus d’être d’excellents joueurs ce sont de bons mecs. Mais dans l’eau, on l’a vu, il n’y a plus d’amitié. Nous nous sommes rendus coups pour coups. Je n’aime pas trop dire ça, mais c’est une défaite qui nous donne de l’espoir. Ça reste une défaite mais nous n’étions pas loin de battre cette équipe du Monténégro qui a remporté la Ligue Mondiale il y a un mois. Il faut en vouloir encore plus et ne pas simplement avoir la volonté d’accrocher ces équipes mais montré une réelle envie de les battre. Je pense que c’est ce que nous avons fait aujourd’hui. Malheureusement ça n’a pas suffi, mais ce n’est que le premier match et la compétition est encore longue. Je suis confiant pour la suite.

C’est surtout en attaque que ça a pêché.

Nous avons peut-être douté en attaque parce qu’on a eu pas mal de zone + mal négociée. Nous avons douté sur nos prises de décisions, ce qui leur a permis de récupérer des ballons. Notre équipe est très jeune, je crois même que c’est la plus jeune de cette compétition. La moitié des joueurs de cette équipe dispute leur première compétition internationale. Il faut être patient.

Ugo Crousillat motive ses troupes avant le début du match. (Photo: DeepBlueMedia)

Est-ce difficile d’être le capitaine d’une équipe avec deux générations différentes qui cohabitent ?

Ce n’est pas facile, mais je l’ai choisi. C’est un plaisir d’être capitaine de cette équipe de France d’autant que j’ai la chance d’être épaulé par d’autres cadres comme Rémi Garsau, Rémi Saudadier, Enzo Khasz. Nous prenons des décisions ensemble et nous nous entendons très bien également avec le staff. Les jeunes de l’équipe ont une très bonne mentalité et tout le monde va dans la même direction.

Ton retour dans le championnat de France a-t-il eu une influence sur ces jeunes ?

Peut-être au niveau de l’affectif parce que je les côtoie plus souvent. Je suis quelqu’un qui aime bien rigoler également avec les plus jeunes et même s’il y a un temps pour tout, je pense qu’ils se sentent tous très bien intégrés.

Ugo Crousillat en défense face au Monténégro. (Photo: DeepBlueMedia)

Défensivement, nous vous avons senti très solides. Avez-vous particulièrement travaillé là-dessus pendant la préparation ?

On a montré énormément de caractère et depuis que Nenad a récupéré cette équipe de France, ils nous inculquent cette culture de la gagne. C’est dommage parce que nous n’étions pas loin de la victoire aujourd’hui. Nous avons été très solidaires en défense. Notre équipe est encore jeunes et si nous ne sommes pas à 150 %, nous pouvons vite retombés dans nos travers.

Comment allez-vous préparer le match face à l’Espagne ?

Il va falloir se reposer et se reconcentrer avant ce match face à l’Espagne qui va être très difficile. Mais nous allons jouer sans complexes et aborder cette rencontre pour la gagner.

Crousillat a inscrit trois buts face au Monténégro. (Photo: DeepBlueMedia)

Recueilli à Barcelone par J. C. 

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