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Championne de France du 200 m 4 nages à Limoges, où se tiennent les joutes nationales jusqu’au dimanche 10 avril, la Nordiste Cyrielle Duhamel n’était évidemment pas satisfaite de son chrono (2’14’’19 alors qu’il fallait signer 2’12’’98 pour se qualifier aux championnats du monde de Budapest et aux Euro de Rome), mais elle retenait malgré tout son succès acquis de haute lutte, tant dans le bassin limougeaud qu’après un début de saison marqué par une opération et une parenthèse Covid propre au contexte pandémique. De retour à l’entraînement en décembre dernier et après seulement trois mois de travail, Cyrielle Duhamel a une nouvelle fois fait la démonstration de son potentiel et de son abnégation.

La victoire est au rendez-vous mais ce n’est certainement pas le chrono que tu avais en tête ?

Non, en effet, ce n’est pas satisfaisant, mais je n’oublie pas non plus qu’il y a encore quelques mois je regardais les autres nager. J’ai repris le 17 décembre 2021, il y a seulement trois mois, alors oui, évidemment, je n’en suis pas où je voudrais être, mais je dois aussi relativiser et mesurer le chemin parcouru. C’est frustrant, ce n’est pas mon vrai niveau, ça ne reflète pas ce que je suis capable de réaliser, mais je sens que je reviens tout doucement.

Ton chrono des Jeux olympiques de Tokyo (2'10''84) ne peut-il pas te permettre de poinçonner ton ticket pour les championnats du monde de Budapest (18 juin-3 juillet) ?

Si Jacco Verhaeren valide ma qualification, j’irais à Budapest, mais cela dépend de la Fédération et du nombre de qualifiés pour les Mondiaux. La porte n’est pas complètement fermée. J’espère y participer parce que je pense que d’ici trois mois, je serai plutôt en cannes.

(Photo : KMSP/Stéphane Kempinaire)

Comment as-tu vécu ton retour des Jeux de Tokyo et la longue période d’inactivité qui a suivi (septembre à décembre) ?

On m’avait dit que ce serait très difficile après les Jeux, mais je ne m’attendais pas à prendre une aussi grande claque. Tout retombe d’un coup. C’est quand même assez violent sur le plan émotionnel. Après, je me suis fait opérer (du nez) et puis j’ai attrapé le Covid. J’ai repris mi-décembre avant de couper pour les fêtes de Noël. En fait, c’est véritablement en janvier que ma saison a pu débuter.

Malgré tout enregistres-tu des progrès ?

Sur les coulées, il y a du mieux. Mais globalement, je manque de « caisse ». Avec mes entraîneurs, nous avons fait la planification à l’envers : d’abord la vitesse avant l’aérobie. Après les championnats de France on reviendra sur une séquence d’aérobie pour que je tienne.

Les trois mois qui te séparent des Mondiaux de Budapest (18 juin-3 juillet) seront-ils suffisants ?

Ce ne sera sans doute pas le top du top, mais je serais certainement sur de meilleures sensations.

Recueilli à Limoges par Adrien Cadot

  

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