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Auteur du meilleur temps des séries du 50 m dos (24’’65), un chrono qui lui ouvre les portes des Mondiaux de Gwangju, à condition de prendre l’une des deux premières places en finale (ce soir, jeudi 18 avril), Jérémy Stravius s’est montré rigoureux, précis et appliqué. S’il a des arguments à faire valoir, c’est bel et bien sur 100 m papillon et 100 m nage libre que l’élève de Fabrice à Nice (qu’il a rejoint à Nice en début de saison) nourrit de grandes ambitions.

Jérémy, peut-on dire que cette journée commence bien ?

A condition que je la concrétise jusqu’au bout (sourire)… Mais c’est vrai que j’attendais beaucoup de cette course, ça me lance et j’espère que ça va me libérer pour le reste des épreuves des championnats. Reste que le plus important ce n’est pas le 50 m dos mais les deux autres 100 mètres (nage libre et papillon).

Tu semblais crispé au moment de prendre le départ du 50 m dos. A tel point que ta coulée a semblé longue, très longue…

J’ai dû faire attention à tous les détails. J’ai essayé d’être le plus concentré possible, de ne pas bouger, de pousser fort et de ne pas sortir des 15 mètres comme ça m’est arrivé à l’échauffement. Pour autant, je ne voulais pas raccourcir ma coulée car je savais que le temps de qualification était costaud (24’’89). Au final, je suis quand même satisfait. Ça donne des idées pour la suite (sourire)

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

On a le sentiment que tu cherches à conserver un lien avec le dos…

Je vais nager le 50 m dos jusqu’aux championnats du monde de Gwangju, mais l’année prochaine, ça ne servira plus à rien (les épreuves de 50 mètres, à l’exception du 50 m nage libre, ne figurent, en effet, pas au programme des Jeux Olympiques, ndlr). En même temps, cette année, avec Fabrice, on a d’une certaine manière suivi cette évolution. J’ai commencé avec du dos avant de me tourner progressivement vers le papillon. Ce n’est sans doute pas anodin.

Comment ça ?

Honnêtement, je ne suis pas venu à Nice pour bosser mon 50 m dos. Je vais le nager cet été parce que je pense qu’il y a moyen d’accrocher une belle finale aux Mondiaux, mais la saison prochaine je serai focalisé sur les 100 mètres.

Tu disais que les critères de sélection étaient « costauds ». Plusieurs nageurs de premier rang ont d’ailleurs raté le coche depuis le début des championnats de France. La marche n’est-elle pas plus difficile que prévue ?

On sait que c’est difficile ! Tout le monde a vu que certains nageurs étaient passés à côté le matin. Mais bon, je vois que les jeunes marchent forts. J’espère maintenant que nous, les seniors, on ne partira pas en Corée en minibus (sourire)

Recueilli à Rennes par A. C.

 

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