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C’était forcément une rencontre spéciale pour lui. Six ans après avoir mené l’équipe de France masculine aux Jeux olympiques de Rio, Florian Bruzzo a retrouvé le banc de touche de la sélection tricolore après un interlude prolongé à la tête du collectif national féminin (2016-2021). Un retour consacré par une victoire fondatrice face à l’armada espagnole 14-11 (3-4 /5-2/2-2/4-3) que le coach français a tenu à partager avec son prédécesseur Nenad Vukanic avant de se projeter sur les qualifications pour les Euro de l’été prochain (27 août-10 septembre à Split, Croatie) que les Bleus débuteront dès demain (jeudi 17 février) en Slovénie.

Quel bilan tirez-vous de cette victoire ?

Il est évidemment positif ! La victoire est importante, mais nous n’avions pas mis l’accent sur le résultat, davantage sur l’attitude, l’engagement et l’implication. Je voulais que les joueurs français s’appliquent et mettent tout en œuvre pour embêter cette équipe espagnole jusqu’au bout.

Peut-on parler d’une victoire fondatrice ?

Demain (mercredi 16 février), nous partons pour la Slovénie pour un voyage de vingt-quatre heures. Après, nous jouerons la qualification pour le championnat d’Europe (qui se disputera cet été à Split en Croatie, ndlr). Donc, cette victoire, si elle est prometteuse, n’augure en rien de la suite. J’aborde chaque match l’un après l’autre. On fera le compte plus tard.

On a le sentiment que l’une des forces de cette équipe de France, c’est ce mariage réussi entre une jeunesse fougueuse et entreprenante et une vieille garde solide et expérimentée.

Ce soir (mardi 15 février), il est important pour moi de saluer le travail de toute l’équipe, du staff, mais aussi et surtout de ce qu’a accompli Nenad Vukanic (le sélectionneur tricolore qu’il a remplacé en septembre 2021, ndlr). Les jeunes qui se sont illustrés face à l’Espagne, c’est lui qui leur a donné une chance de s’exprimer au plus haut niveau international ; c’est lui qui les a façonnés et qui leur a donné la confiance nécessaire pour aborder pareille confrontation. Moi, j’apporte mon regard, mon expertise et ma touche personnelle, mais l’effectif est déjà très soudé. L’équipe vit très bien ensemble, mais dans mon métier, on sait pertinemment que la vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain.

A titre plus personnel, cette fois, qu’est-ce que ça fait de coacher l’équipe de France masculine six ans après les Jeux de Rio ?

C’était beaucoup d’émotions pour moi aujourd’hui (mardi 15 février). C’est une nouvelle aventure qui commence. Je suis ravi d’en faire partie, mais je construis aussi les choses par rapport à l’expérience accumulée avec l’équipe de France féminine. Les joueuses tricolores ont fait de moi l’entraîneur que je suis aujourd’hui.

Recueilli à Reims par Adrien Cadot

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