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Vice-championne de France du 200 m nage libre (1’58’’18), dans le sillage d’une Charlotte Bonnet stratosphérique (1’55’’53, meilleure performance européenne de la saison), Marie Wattel, expatriée en Angleterre depuis la saison dernière, a décroché son deuxième ticket pour les championnats d’Europe de Glasgow, le troisième en comptant la place qu’elle a acquise au sein du relais 4x200 m nage libre féminin.

On imagine ta satisfaction à l’heure de savourer cette « double » qualification pour les championnats d’Europe de Glasgow (3-12 août) en individuelle et au sein du relais.

(Elle sourit)… C’est exactement ça, j’éprouve de la satisfaction ! J’ai vraiment pris du plaisir dans cette finale. Il me manque encore un peu d’expérience pour bien jauger l’effort, mais honnêtement, je suis contente. Je ne me serais jamais cru capable de faire 1’56 et là, j’ai le sentiment qu’avec du travail et de l’expérience, je peux aller les chercher.

La performance de Charlotte Bonnet (meilleur chrono européen de la saison) t’a-t-elle boostée ?

C’est forcément un avantage de nager avec Charlotte. Au moment de mettre en place ma stratégie de course, je m’étais dit qu’il fallait rester à un demi corps d’elle et résister le plus longtemps possible. Bien sûr, j’aurais aimé batailler un peu plus, mais c’est un début (sourire)

L’impression visuelle que tu as dégagée pendant toute la course était impressionnante. On t’a senti à l’aise, puissante et régulière tout au long des 200 mètres.

Je suis la première surprise. Quand je m’entraînais avec Fabrice Pellerin à Nice, on travaillait beaucoup le 200 m nage libre et, bizarrement, quand je décide de laisser tomber cette épreuve, je réalise ma meilleure performance aux championnats de France.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Les performances cumulées des filles sont intéressantes dans l’optique du relais 4x200 m nage libre.

C’est vrai que c’est super encourageant ! Maintenant que je sais que je vais disputer le 4x200 m nage libre aux championnats d’Europe, je pense que je vais le travailler plus spécifiquement avec mon entraîneur. Je me dis qu’on peut aller chercher quelque chose…

On te sent sereine, plus confiante que les années passées. Le ressens-tu également ?

Tous les chronos descendent, donc il est normal que la confiance suive. Malgré tout, je n’oublie pas que j’ai été très déçue par mon 100 m papillon (58’’35 en finale le mardi 22 mai). Avec le peu d’expérience dont je dispose, je commence à comprendre que ce n’est pas parce qu’on réalise une mauvaise performance qu’il faut tout noircir. J’apprends à relativiser. Un bon résultat peut arriver très vite.

Ton expérience britannique contribue-t-elle à cette nouvelle approche de la compétition ?

Partir en Angleterre a été la meilleure décision que j’ai prise pour ma carrière. Là-bas, je suis épanouie, j’ai repris mes études, je me suis fait des amies et en plus je prends du plaisir à l’entraînement. Forcément, tout ça m’aide à performer lorsque je me retrouve en compétition.

Recueilli par A. C. à Saint-Raphaël

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