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En dépit d’un bon début de match, les Françaises ont finalement cédé sous les coups de butoirs des joueuses hongroises portées par leur public dans une Duna Arena entièrement acquise à leur cause (16-3). Pour autant, Audrey Daule, 28 ans, et ses compatriotes n’ont jamais baissé les bras. Les Bleues s’inclinent donc en quart de final, mais l’objectif est atteint : se qualifier pour le TQO de Trieste (8-15 mars). Jeudi prochain (23 janvier), les Françaises auront l’opportunité de décrocher, cette fois, un ticket pour le championnat du monde 2021.

Audrey, que retiens-tu de ce quart de final ?

Nous étions hyper motivées en début de match. On avait vraiment à cœur de leur tenir tête et de ne pas encaisser trop de buts rapidement. Nous étions bien en place, mais on a fini par prendre l’eau dans le troisième quart-temps (5-0). Après, forcément, tout devient plus compliqué. C’est dommage parce qu’on a quand même fait de bonnes choses.

On savait que ce serait difficile résister aux Hongroises qui évoluaient devant leurs supporters.

C’est sûr qu’on s’attendait à une grosse ambiance. A ce niveau, nous n’avons pas été déçues. C’est juste dommage de résister pendant deux quart-temps et de lâcher prise en fin de troisième.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Au-delà du score, il y a tout de même du positif.

Oui, bien sûr, mais on voit bien que nous ne sommes pas encore au niveau. Maintenant, il va falloir se focaliser sur le prochain match (jeudi 23 janvier) car c’est lui qui nous ouvrira les portes des championnats du monde (en terminant dans le top 8 européen, les Françaises se sont assurées d’une place au TQO qui se tiendra à Trieste du 8 au 15 mars, mais si elles parviennent à entrer dans le top 6, les Bleues décrocheront leur ticket pour les Mondiaux 2021, ndlr).

Quel était l’objectif ce soir ?

Emmagasiner de l’expérience, profiter de l’ambiance et se faire plaisir en disputant un quart de final face au pays hôte.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Le plaisir était-il au rendez-vous ?

C’est sûr que la présentation des équipes nous a tout de suite mis dans l’ambiance. Il n’y avait pas de stress. Florian (Bruzzo, sélectionneur des Françaises) nous a bien dit avant le match que notre premier objectif était atteint (se qualifier pour le TQO du mois de mars prochain) et qu’il importait de vivre l’événement. Ce n’est pas tous les jours qu’on disputera pareil match.

Plus généralement, quel bilan tires-tu jusqu’alors de votre championnat d’Europe ?

Il y a de bonnes choses, mais il nous reste du travail pour accrocher les meilleures nations. Après, je retiens surtout que nous sommes qualifiées pour le TQO. Nous étions à Budapest pour ça, le contrat est rempli. Maintenant, il va falloir batailler à Trieste en mars prochain pour espérer se qualifier aux Jeux olympiques. Il nous reste moins de trois mois pour tout donner.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

A l’issue de la compétition, on a le sentiment que les Bleues sont un peu coincées dans le ventre mou du classement continental.

Oui, c’est ça ! Pour aller aux Jeux, il faut qu’on franchisse un cap et qu’on parvienne à accrocher les équipes de tête.

L’épopée des garçons en 2016 constitue-t-elle une source d’inspiration ?

Complètement ! Leur qualification démontre que c’est possible. On travaille tous les jours pour disputer les Jeux olympiques.

Recueilli à Budapest par Adrien Cadot

HONGRIE – FRANCE : 16-3 (5-2, 3-1, 5-0, 3-0)

Les buteuses tricolores : Estelle Millot (1), Louise Guillet (2).

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