Aller au contenu principal

Petits coléoptères connus pour éclairer les nuits les plus noires grâce à leur scintillement intérieur, les lucioles vont accompagner les athlètes de la FFN jusqu’à Tokyo ! La Direction technique nationale, avec le soutien logistique de la Mission d’Optimisation de la Performance installée à l’INSEP, propose en effet à tous les nageurs de s’interroger sur « la lucidité (qui les) éclaire dans l’obscurité de la distraction ». Au plan pratique, tous les qualifiés aux championnats de France 25 m à Angers (et ceux qui participeront aux autres compétitions nationales cette saison) peuvent se rendre sur le stand du « Labo des lucioles » où les attend Emilie Pelosse. Mais pour y faire quoi ?

Né au départ d’une demande du département eau libre pour ses athlètes certainement plus que les autres sujets à des hauts et des bas de concentration en raison de la durée de leur effort, le « projet lucioles » a connu un premier résultat concret à Rio. Explications d’Emilie Pelosse : « L’étude réalisée avec Aurélie Muller a en effet démontré que sa sensibilité au mal de mer lui provoquait également un stress nuisible ». Résultat des courses : « La championne du monde en titre du 10 kilomètres a effectué, dans le cadre se sa préparation olympique, un stage à l’hôpital des armées de Brest pour y remédier et construire parallèlement une stratégie attentionnelle et de concentration ».

Plus largement « le labo des lucioles » propose donc aujourd’hui de donner à tous les outils pour répondre aux questions fondamentales que se posent les compétiteurs. Du genre : « Qu’est-ce qui peut se passer pendant la course ? Qu’est-ce que je dois faire en cas de stress ?  Comment éviter la distraction ? » Mais comment y parvenir ? Nouvelle explication d’Emilie Lafosse : « Grâce à un  questionnaire de quatre items, chacun(e) est en fait amener à évaluer (sur une échelle de 1 à 10) son niveau d’attention pendant la course, l’impact des éléments extérieurs ou de son corps sur sa concentration. Et donc sur sa performance ! A partir des réponses à ce questionnaire, on établit un graphique qui va servir d’outil au nageur (et à l’entraîneur) pour comprendre et accepter ce qui se passe dans sa tête, pour garder sa concentration ou être capable de se reconcentrer ».

Si une centaine de nageurs a déjà répondu à ce questionnaire à Angers – preuve de l’intérêt que le sujet suscite chez eux -, Emilie Pelosse a souhaité aller plus loin. Depuis quelques jours, une application est donc opérationnelle et prêt à être diffusée aux entraîneurs et nageurs qui le souhaitent et qui pourront être très bientôt formés à son utilisation dans les Erfan. Histoire de pouvoir « s’auto-évaluer » régulièrement à l’entraînement et optimiser au quotidien la performance : direction Tokyo !

A Angers, Jean-Pierre Chafes

 

Partager la page