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En dépit de la défaite de deux unités concédée face au Monténégro (8-6) lors de leur entrée en lice dans les championnats d’Europe de Barcelone, le gardien de l’équipe de France, Rémi Garsau, 33 ans, entendait saluer la prestation de ses partenaires et souligner l’excellente état d’esprit d’une équipe de France largement remaniée. Car si mes Tricolores ont cédé le premier quart-temps 3-1, ils ont réussi à faire jeu égal avec leurs adversaires dans la suite de la rencontre (1-1, 2-2, 2-2). Le capitaine Ugo Crousillat s’est offert un triplé, alors que Rémi Saudadier, Mathias Bachelier et Dino Guillaume ont également marqué un but. Les Bleus tenteront de se rattraper mercredi (18 juillet) contre le pays hôte, cinquième du dernier Euro…

Que retiens-tu de cette entrée en matière ?

C’est une défaite, mais il y a eu de bonnes choses. A nous, maintenant, de nous servir de ce premier match pour aborder la suite de la compétition. Il faut que l’on passe rapidement à autre chose et qu’on se concentre sur le match de mercredi face à l’Espagne (22 heures le 18 juillet). Dans deux jours, il faudra que l’on réussisse à mettre la même intensité tout en gommant les petits détails qui font que le haut niveau est encore un peu haut pour nous.

Rémi Garsau (bonnet rouge) se motive avec ses partenaires tricolores avant d'affronter le Monténégro (Deepbluemedia).

On sent cependant l’équipe de France animée de belles intentions et d’une envie réelle de bousculer son adversaire.

L’écart se réduit, mais ne nous emballons pas. Il faudra confirmer mercredi contre l’Espagne, qui plus est devant son public. Ça va être une pression supplémentaire, puis contre Malte, qui est selon moi le favori pour finir quatrième du groupe. Il faudra signer un match sérieux et veiller à tous les petits détails qui font souvent de grosses différences au plus haut niveau.

Comment analyses-tu la prestation des jeunes joueurs de cette équipe de France largement remaniée depuis les Jeux Olympiques de Rio en 2016 ?

C’est vrai qu’il y a eu beaucoup de changements ces deux dernières années, d’autant plus cette saison avec les nombreux blessés que nous enregistrons (Mehdi Marzouki, Alexandre Camarasa et Romain Blary sont absents pour cause de blessure, ndlr). Pour l’instant, donc, nous prenons les échéances les unes après les autres sans trop anticiper, mais ce qui est sûr, c’est que les jeunes répondent présent. Ils ont énormément progressé en un an. C’est intéressant car ça favorise l’émulation au sein du groupe.

Rémi Garsau a été décisif à plusieurs reprises dans la rencontre qui a opposé la France au Monténégro (Deepbluemedia).

Il y a encore quelques temps, certains observateurs de la discipline prétendaient que le water-polo français manquait cruellement de relève. Ce matin, à Barcelone, on a pu constater qu’il n’en était rien. Les jeunes sont non seulement présents, mais ils sont également prometteurs.

On voit que les jeunes qui ont entre 18 et 22 ans ont envie de se faire une place en équipe de France. C’est aussi la preuve que nos clubs travaillent. Surtout, je retiens que le mélange générationnel s’opère très bien. On bosse tous ensemble, on avance dans la même direction, c’est vraiment très stimulant.

Avez-vous été porté par la victoire de l’équipe de France de football en finale de la coupe du monde (dimanche 15 juillet, 4-2 face à la Croatie, ndlr) ?

Nous avons été très heureux de les voir triompher. On espère maintenant que cela va nous porter jusqu’à la fin des championnats d’Europe (sourire)

Recueilli par A. C. à Barcelone

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