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Ces deux-là n’en finissent plus de se tirer la bourre. A l’heure actuelle et en matière de vitesse pure, ils sont sans doute ce qui se fait de mieux dans l'Hexagone. L’un a un nom, un palmarès colossal et une puissance exceptionnelle, l’autre une sérénité rare, une fluidité naturelle et une envie de renverser des montagnes. Ça tombe bien, Florent Manaudou, 31 ans, en est une. Et pas n’importe laquelle. La plus haute de la natation tricolore. Comment, en effet, ne pas voir dans le cadet de la fratrie Manaudou un Everest aquatique. Quatre médailles olympiques, dont un titre, en 2012 à Londres, forcément, ça pose son homme. Reste que le cadet Maxime Grousset, 22 ans, a pris le meilleur sur son emblématique aîné en finale du 50 m papillon des championnats de France de Limoges (5-10 avril). La revanche se jouera samedi (9 avril) puisque les deux sprinters se retrouveront sur 50 m nage libre pour un remake de l’affrontement des France de Chartres (15-20 juin 2021) où Max, déjà, avait créé la surprise en prenant le meilleur sur son illustre aîné. A suivre…

Racontez-nous votre « bagarre » en finale du 50 m papillon ?

Maxime Grousset : C’était une petite bagarre parce qu’on ne s’est pas vu pendant la course. Il n’y a finalement qu’à l’arrivée que j’ai regardé le tableau d’affichage et que j’ai compris que Florent était derrière.

Florent Manaudou : Moi, je trouve ça toujours aussi cool (sourire)… On fait tous du sport de haut niveau pour la compétition. J’aime cette émulation. C’est génial d’avoir un nageur comme Max à côté de moi. Ça me pousse à nager vite et à ne pas me relâcher. Mais bon voilà, nous sommes tous les deux qualifiés pour les championnats du monde de Budapest (18 juin-3 juillet). Ce soir, c’était le plus important !

Maxime Grousset (Photo : KMSP/Stéphane Kempinaire).

La victoire ne s’est jouée qu’à un cheveu (23''41 contre 23''46)…

F. M. : Alors ça, je n’en ai aucune idée honnêtement…

M. G. : On verra ça à la VAR…

F. M. : Ouais, voilà (rires)… Mais c’est vrai que j’ai toujours un peu de mal sur les fins de course en papillon. Evidemment, j’aurais préféré être devant, mais encore une fois le plus important c’était la qualification pour les Mondiaux de cet été.

Florent, dans quel état d’esprit allez-vous aborder le 50 m nage libre de samedi (9 avril) ?

F. M. : Max est le tenant du titre alors je vais essayer d’aller le chercher. Samedi, je serai un outsider (sourire)

Florent Manaudou (Photo : KMSP/Stéphane Kempinaire).

Maxime, qu’est-ce que ça représente de valider ton ticket pour les Mondiaux de Budapest ?

M. G. : On va dire que c’était l’objectif du 50 m papillon. Maintenant que c’est validé, je vais aborder la suite de la compétition avec davantage de sérénité, même si je n’étais pas particulièrement stressé en arrivant à Limoges. Ce soir, j’avais surtout à cœur de remporter une nouvelle manche face à Florent (sourire)

F. M. : C’est normal qu’il dise ça, on fait la course pour gagner. Nous sommes des compétiteurs. Les huit qui sont sur le plot en finale visent la première marche du podium. C’est le jeu (sourire)

Recueilli à Limoges par Adrien Cadot

  

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