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A l’instar de tous les supporters tricolores, on aurait espéré un autre dénouement. Une fin heureuse. Tout était, en effet, réuni pour y croire et voir l’équipe de France engranger sa première médaille olympique à Tokyo. Après sa convaincante demi-finale du 100 m papillon (56’’16, nouveau record de France et deuxième temps des engagés), nous étions convaincus que Marie Wattel trouverait les ressources pour se faufiler sur le podium japonais. Reste que la marche s’est révélée un peu trop haute. Au final, la Française se classe sixième en 56’’27 tandis que l’or revient à la Canadienne MacNeil en 55’’59, l’argent à la Chinoise Zhang en 55’’64 et le bronze à l’Australienne McKeon en 55’’72.

Es-tu satisfaite de cette sixième place ?

Oui, parce que pour moi, quatrième ou huitième, c’est la même chose. C’est podium ou rien, à mes yeux ! Evidemment, j’aurais préféré me rapprocher du podium ou en faire un, mais sixième c’est anecdotique.

Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ?

Je loupe un peu mon finish. Je n’ai pas fait la course parfaite, mais j’ai appris beaucoup de choses qui me serviront dans les prochaines années. Ce n’est pas pareil de disputer une finale olympique ligne 5 ou ligne 7 ou 2 J’ai pris cette pression, je l’ai acceptée, je me suis autorisée à rêver, j’y ai cru, donc je ne peux qu’être satisfaite de ma performance ! Il ne faut pas que je sois trop gourmande. Et puis, j’ai encore le 100 m nage libre et franchement, je me sens très bien en crawl, ça promet donc de belles choses aussi.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Est-ce qu’il y avait de la pression au moment de disputer cette finale ?

J’étais plus nerveuse qu’hier, c’est certain. Après, si tu n’es pas stressé le jour d’une finale olympique, je ne sais pas quand tu l’es (rires)

Comment as-tu géré ?

Il y a deux ans, aux championnats du monde (Gwangju 2019), j’étais ligne 3 et je finis huitième tandis que là je suis ligne 5 et je fini sixième. Je progresse petit à petit, mais le niveau est extrêmement élevé. Normalement, 56’’2, tu fais podium à chaque grand championnat, mais bon, il ne faut pas trop que je m’emballe. Je me suis améliorée, c’est une certitude, mais j’ai également moins fait de papillon que les saisons précédentes pour me consacrer davantage au crawl.

(KMSP/Stéphane Kempinaire)

Que se passe-t-il dans ta tête dans les 25 derniers mètres ?

Je donne tout en pensant au podium…

Tu y crois à ce moment-là ?

Oui, j’y crois vraiment ! D’ailleurs, j’y ai cru toute la course, mais sur le dernier mouvement de papillon, je vois que je suis loin du mur et là je me dis : « P….. ! ». Je m’en serais voulu toute ma vie si j’avais raté le podium à cause de ça, mais au final, je suis plutôt rassurée de me dire que ce n’est pas que ce dernier mouvement qui m’a empêché de monter sur le podium.

Ça ne doit toutefois pas t’empêcher de rêver.

Ma course n’a pas été parfaite aujourd’hui, mais j’ai malgré tout envie de me dire que je peux tout à fait nager 55 secondes sur 100 m papillon. Sur mes chaussures de bassin, c’est écrit Tokyo 2020 d’un côté et Paris 2024 de l’autre (sourire)

A. C. (source : FFN/Tokyo 2020)

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