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La Française de 20 ans participe du 3 au 9 février aux championnats du monde de nage en eau glacée à Bled, en Slovénie. Malgré un début d’année compliqué, la Caennaise fait son retour en compétition avec de bonnes sensations et pourrait prétendre à quelques podiums.

A chaque nouveau défi, Marion Joffle trépigne d’impatience. Du 3 au 9 février, la jeune nageuse de l’Entente nautique de Caen se frottera à l’eau de Bled, en Slovénie, pour les championnats du monde de nage en eau glacée. Une compétition importante qui ouvre la saison 2020, mais pas question de stresser : « Je ne me mets pas de pression car l’idée est de prendre du plaisir avant tout ! Et puis je vais très bien, je me sens en forme », se réjouit-elle. Une chance pour la nageuse de 20 ans pour qui le début d’année s’annonçait bien plus compliqué : « En décembre, j’ai eu la grippe pendant trois semaines… J’ai participé à ma première compétition début janvier et j’avais le corps fatigué, je subissais, ce qui est rare. J’ai dû couper les entraînements pendant cette période, mais depuis la rentrée, cela va super ! »

(D. R.)

La forme retrouvée, Marion Joffle a repris son rythme habituel, avec les Mondiaux en ligne de mire. Soit 15 à 20 heures d’entraînement par semaine avec deux passages de 15 minutes en chambre froide à 0 degré ou dans le lac à 5 degrés. « Je nage toujours 500 à 1 000 mètres quand j’y suis et je fais un peu de statique pour travailler sur la respiration », détaille-t-elle. Une préparation qu’elle effectue aux côtés de Mathias Faride, son entraîneur depuis septembre 2018. Sans oublier la présence indispensable de sa maman, avec qui elle s’envole d’ailleurs ce dimanche pour la Slovénie : « Ma mère, c’est mon coach mental, j’ai besoin qu’elle soit à mes côtés ».

(D. R.)

La jeune prodige n’est pas venue à Bled pour chômer. Au total, elle est engagée sur huit courses : le 25 mètres papillon, les 25,50,100 et 200 mètres brasse et les 25, 450 et 1 000 mètres nage libre. Toutes les épreuves vont se disputer dans le bassin extérieur, sauf ces deux dernières qui se disputeront en eau libre. Pas de quoi perturber Marion Joffle, qui reste positive : « Les départs se feront par série de 30 nageurs et on nagera dans le lac. C’est sûr que c’est différent car on n’a pas le mur pour relancer, mais c’est sympa, cela change ! » La jeune femme prendra part aussi à deux relais, le 4x25 mètres brasse et le 4x25 mètres nage libre, aux côtés de trois autres Français.

(D. R.)

Et comme toutes les championnes, elle pense aux podiums. En 2018 lors de sa première participation aux Winter à Tallinn en Estonie, elle était tout de même montée quatre fois sur la boîte : deux fois sur la première marche pour le 50 mètres brasse et le 1 000 mètres crawl. Une fois sur la seconde pour le 25 mètres brasse et une troisième place sur le 25 mètres papillon. « Je pense que là où j’ai le plus de chance c’est en brasse car sur le 1 000 mètres en eau libre, il y a beaucoup de bonnes nageuses cette année ! Comme je suis passée dans la catégorie 20-29 ans, cela se complique... Et je n’ai repris l’entraînement qu’il y a trois semaines, donc je vais certainement manquer d’endurance ». Ce qu’elle veut surtout, c’est aller au bout d’elle-même et profiter de l’instant. Les Mondiaux sont aussi l’occasion de retrouver ses amis étrangers de la discipline ; « C’est une compétition moins axée sur la performance, où il y a beaucoup d’ambiance et où on vient tous surtout pour prendre du plaisir ! J’ai hâte ».

Chloé Joudrier

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